Aide sociale: «Je veux rectifier mes propos» - Éric Boulay de Lauberivière
Publiée dans Le Soleil le 15 octobre 2015
Lettre ouverte de Éric Boulay, directeur général de la Maison Lauberivière à Québec
En réaction au texte Les propos de Lauberivière doivent être rectifiés
publié par un regroupement d'organismes de Québec, publié le 9 octobre 2015.
Le 28 septembre dernier, à l'émission Bouchard en parle, j'ai tenu des propos qui ont choqué des gens. Aujourd'hui, je veux rectifier mes propos.
Je veux d'abord rappeler que je ne suis pas opposé à l'augmentation du montant des chèques d'aide sociale. Selon moi, cette somme est insuffisante, et plusieurs personnes ont peine à survivre dans cette extrême pauvreté. Dans les propos exprimés le 28 septembre dernier, je me prononçais sur les gens qui frappent à notre porte, et non sur l'ensemble des personnes bénéficiant de cette mesure. Je corrige mes propos en soulignant que pour certaines personnes qu'on accueille, il faut plus que de l'argent. Il leur faut de l'aide et de l'accompagnement.
Les mots que j'ai choisis pour exprimer cette idée manquaient de nuance et de raffinement, et je m'en excuse. Je ne travaille pas contre les groupes. Lauberivière fait partie d'un regroupement qui fait un excellent travail. Je connais aussi certains groupes qui, eux aussi, font un remarquable travail. Nos missions sont différentes, mais complémentaires.
Il y a maintenant plus de 20 ans que je travaille corps et âme à essayer d'aider les gens qui souffrent. Je ne le fais pas toujours parfaitement, mais c'est ce que je fais de mieux.
À l'avenir, je ferai plus attention à mes propos pour le plus grand respect des personnes en situation de précarité, et je vais me garder de rentrer dans un débat qui n'est pas le mien.
- Éric Boulay, directeur général de la Maison Lauberivière, Québec