Pour ceux qui n'ont pas l'habitude de manifester en ce temps-ci de l'année, habillez-vous très chaudement, comme si vous aviez à affronter une température hivernale de -20°C, quelle que soit la température officielle ce jour-là.

La manifestation aura lieu beau temps mauvais temps. S'il pleut apportez-vous ce qu'il faut.

N'oublions pas que c'est la dernière fois que nous aurons l'occasion de manifester notre appui aux animaux et au patrimoine qu'ils représentent, ainsi que notre reconnaissance envers les guides animalières qui auront tenu le coup jusqu'au bout. Elles auront grandement besoin de notre soutien et de notre solidarité.

Profitons-en pour condamner la fermeture du zoo, les décisions intempestives et le traitement improvisé et négligent des autorités dans ce dossier.

Lisez bien les informations ci-dessous. Elles vous inspireront votre discours et les slogans de vos pancartes.

QUI AURAIT PU EMPÊCHER DE METTRE LA VIE DES OURS EN DANGER ?

1- La direction du Zoo de Saint-Félicien. Elle admet que le transfert est dangereux en ce temps-ci de l'année, mais se protège en disant que sa responsabilité commence au moment où les ours seront rendus sur place.

La direction a le pouvoir absolu de reporter le transfert au printemps, donnant ainsi aux ours toutes les chances de survivre et de s'adapter. Et ils ne peuvent aller nulle part ailleurs, sinon de rester ici.

MAIS le zoo perdrait une partie importante de son premier 50 000$, puisque les ours auront vieilli de quelques mois.

2- Le ministre, de qui relève la Sépaq. Il a aussi le pouvoir absolu de commander à la Sépaq de tout reporter au printemps prochain. Mais il n'est pas au front,

portant l'odieux d'une décision inacceptable sur le dos des autres.

3- La Sépaq, qui a le pourvoir de recommander au ministre de sursoir à sa décision.

Mais elle n'écoute pas les spécialistes du domaine animal et s'est lancé le défit de vider le zoo cette année. Elle pense par contre pouvoir se glorifier de fermer

définitivement le zoo, notre patrimoine scientifique, environnemental, muséal et éducatif.

4- Le député libéral de Charlesbourg et ancien recteur de l'Université Laval, au moment de la fermeture, Michel Pigeon, n'a rien fait et ne fera rien.

Pendant ce temps, le vrai responsable de la fermeture, Jean Charest, investit 90 millions au zoo de Granby. C'est dans son coin.

D'après les chiffres que nous comptabilisons depuis quelques temps, il va en coûter au moins huit fois plus cher aux contribuables de sortir les ours que de les garder ici jusqu'à la fin de leur vie.

Les chiffres ci-dessous ne concernent que les ours. Imaginez le reste.

1- Refuge Pageau:

50 000$ déjà engagés.

2- Zoo de Saint-Félicien:

90 000$, montant forfaitaire. Une partie sert probablement à aménager le site.

50 000$ par année pendant 5 ans pour soigner les animaux. Total: 250 000$.

Grand total pour le zoo: 340 000$

IMPORTANT: Le Zoo de Saint-Félicien fera de gros profits avec nos ours:

a) 50 000$ - 10 000$ (coût réel maximum ici) pendant 5 ans = 40 000$ nets par an

total: 200 000$ plus la partie non utilisée du 90 000$

b) plus les profits de la billetterie (base: 39$ par pers). Nos ours sont devenus des vedettes bien malgré eux. Le public les attend.

3- Transport:

15 000$. Un seul transport.

Mais les ours partent en 2 fois.

La Sépaq, qui avait la cage de Toupie depuis le début de septembre, a négligé de l'adapter à temps aux besoins de la kodiak.

GRAND TOTAL: 405 000$, minimum. D'où le 400 000$ à 500 000$ annuellement, déclarés par la Sépaq, pour garder les ours ici. Ça passe mieux dans le public.

COÛT RÉEL pour garder les ours ici jusqu'à la fin de leur vie: moins de 10 000$ par année.

PERTES RÉELLES pour les contribuables de tout le Québec: 355 000$

Le chiffre est conservateur.

Rappelons que SOS Zoo a évalué les coûts réels de la fermeture du zoo, amortis sur 15 ans, à 336 millions en dollars de 2009, incluant le service de la dette de 14 millions par année qu'on continuera de payer, même après la disparition définitive du zoo.

La Sépaq quitte définitivement le zoo dès le départ des ours. La Commission de la Capitale nationale du Québec, sous la direction de l'ancien maire de Beauport, Jacques Langlois, prendra possession de tout le terrain. Jacques Langlois n'a pas la réputation d'être un visionnaire.

Faute d'entretien par la Sépaq, qui en avait pourtant la responsabilité, tous les bâtiments sont devenus insalubres, envahis par les moisissures et les champignons. Les autres, rares, devraient subir une mise aux normes très coûteuse. Par conséquent, ils seront tous détruits, incluant la magnifique et coûteuse serre indo-australienne. Le gouvernement Charest, qui voulait tout raser au sol, dès la fermeture, afin d'empêcher un futur gouvernement de reconstruire le zoo, aura réussi son funeste projet, mais quelques années plus tard. Par contre, il n'osera pas céder les terrains à des amis promoteurs privés, comme il pensait le faire.

Conclusion: À part l'hôtel de glace, qui était là l'an dernier, il ne se passera rien sur le terrain avant l'année prochaine. Pourquoi alors ne pas retarder le départ des ours?

RENDEZ-VOUS MERCREDI 8h30 am

Francine Vachon

SOS ZOO

valpaga sympatico.ca