Pour que la précarité devienne histoire du passé - Manifestation devant l'Assemblée nationale du Québec afin de faire pression pour une meilleure réforme de la Loi sur les normes du travail.

La Coalition contre le travail précaire (Pinay, Centre des travailleurs et travailleuses immigrants, Association des travailleuses et travailleurs migrants du Québec, Association des travailleurs et travailleuses d'agence de placement et Mexicain.e.s Uni.e.s pour la Régularisation) tiendra un rassemblement devant l'Assemblée nationale.  Le rassemblement mettra l'accent sur la situation des travailleurs/euses immigrant.e.s au Québec et exigera que le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale à faire davantage pour protéger les droits des travailleur.euses précaires. 

Depuis plusieurs années maintenant, les agences de placement agissent comme un véritable mécanisme de contournement des protections sensées être garanties aux travailleurs et travailleuses par la loi.  Pas d'horaire fixe, pas d'heures garanties, pas d'ancienneté ni d'augmentations de salaire.  Pas question non plus de porter plainte lorsque les conditions de travail ne sont pas sécuritaires... 

Les personnes qui critiquent leurs conditions sont immédiatement transférées vers un autre lieu de travail ou. pire, l'agence n'a subitement « plus de travail à nous donner ».  Le travail temporaire maintient les gens dans la précarité permanente et empêche aussi, dans la pratique, les travailleurs et travailleuses de s'associer afin de défendre leurs droits.  Toute tentative d'association est immédiatement sabotée par la dispersion de ceux et celles qui tentaient de s'organiser vers d'autres lieux de travail. 

La pratique du « travail temporaire permanent » doit être enrayée immédiatement. La stabilité des horaires et de l'emploi ainsi que le travail dans la dignité et avec un salaire viable sont des droits qui devraient nous être garantis. 

Le gouvernement du Québec a déposé, le 20 mars dernier, le projet de loi 176 qui est sensé constituer réforme majeure de la Loi sur les normes du travail.  Le projet de loi inclut des dispositions afin d'encadrer l'exploitation des agences de placement, mais rien qui ne permette de mettre fin à la pratique du travail temporaire permanent.  De plus, dans sa forme actuelle, le projet de loi 176 risque de précariser plus avant les travailleurs et les travailleuses sans-statut / sans permis de travail pour qui les agences de placement constituent souvent la seule porte d'entrée vers le marché du travail.  Il s'agit donc pour le gouvernement d'une opportunité de récupérer plus d'impôt de la part des agences plutôt que d'améliorer réellement le sort des travailleuses et des travailleurs.  C'est pourquoi l'ATTAP vous convie à manifester devant le parlement de Québec, le 15 mai prochain, afin de réitérer les demandes de la campagne Stabilité et Dignité, soit :

• Que tous et toutes les travailleurs et travailleuses d'agence de placement soient engagé.es directement par l'entreprise cliente, à un poste permanent, après trois mois de service continu.
• Que les travailleurs et travailleuses d'agence obtiennent le même salaire que les employé.es permanent-e-s de l'entreprise cliente pour un même travail.
• Que les agences de placement et les entreprises clientes soient considérées comme co-responsables en ce qui concerne le respect des Normes du travail et de la santé et la sécurité des travailleurs et travailleuses.
• La Coalition contre le travail précaire demande également:
• Que l'accès plein et complet aux services gouvernementaux, incluant le droit de porter plainte auprès de la Commission des normes, de l'équité et de la santé et de la sécurité du travail (CNESST), soit garanti à tous et toutes les travailleurs et les travailleuses peu importe leur statut d'immigration.  Bref, que le gouvernement du Québec garantisse aux travailleurs et travailleuses sans-papiers le droit de travailler.
• Permis de travail ouverts pour tous les travailleurs/euses étrangers temporaires
• La santé et la sécurité pour tous les travailleuses domestiques
• La coalition réclame également un salaire minimum de 15 $ l'heure pour tous les travailleurs du Québec

Stabilité et Dignité pour tout le monde!

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