Je vous invite à venir discuter avec nous sur la question des femmes de manière originale: à partir d'une réflexion sur les relations fondamentales de tout être humain, celles du père, de la mère et de l'enfant, et de leur impact sur les relations futures, et donc sur le tissu social. Au plaisir de vous y entendre !

Quelle question posent les femmes, et particulièrement les féministes, au monde actuel ? Certainement pas la même que leurs prédécesseures qui ont exigé et obtenu le droit de vote, le droit à une place sur le marché du travail, le droit de choisir si elles formeraient un couple et si oui, avec qui... Ces aspects de la question des femmes ne sont pas si désuets que l'on croit souvent. La lutte pour le droit de vote s'étend à l'implication politique des femmes. Le droit à une place sur le marché du travail a rapidement rejoint le militantisme pour le droit aux garderies universelles et accessibles – un droit encore menacé. Le droit de choisir leur situation de couple s'ouvre sur l'autodétermination des femmes, sur les genres et les orientations sexuelles, mais aussi sur le droit à la contraception et à l'avortement – un droit aussi menacé – et sur la nécessité d'offrir une protection collective aux femmes pendant leur grossesse et même simplement dans leur couple. Sans parler de la prostitution, sujet toujours aussi épineux et toujours aussi urgent, comme en témoigne l'ouverture de la maison L.U.N.E. à Québec.

Qu'est-ce qui place les femmes, comme groupe, dans une situation de vulnérabilité ? Plusieurs facteurs ont été invoqués à ce propos : les modes de production, les rôles identitaires liés au patriarchat ou la prétendue «nature humaine» qui pousserait à prendre avantage sur le ou la plus faible. Mais à l'origine de tous ces facteurs se trouvent les rapports humains. Des relations, nous en vivons tous les jours en de multiples occasions et de diverses manières... et ce sont justement ces relations humaines qui placent les femmes en situation d'infériorité.

Ces relations sont fondées sur d'autres relations, celles qui sous-tendent toute vie humaine : la relation entre le père, la mère et l'enfant, qu'elle soit biologique ou symbolique. Sous les évidences habituellement évoquées pour expliquer l'oppression quasi invariable des femmes dans toute société, actuellement et dans l'histoire, ne trouverons-nous pas une réponse qui donnerait un sens à toutes les autres ? Cette réflexion, nous l'espérons, aidera à clarifier comment la structure fondamentale de nos relations oriente le tissu social et permettra de voir plus clair dans les solutions à proposer pour améliorer la condition des femmes.

Nous vous invitons chaleureusement à venir en discuter avec nous !

Les causeries Kollontaï sont des discussions culturelles ayant lieu dans une atmosphère conviviale. C'est une occasion de parler de politique, de féminisme, de poésie et de psychanalyse, les sujets de prédilection d'Alexandra Kollontaï, une écrivain et conférencière communiste, co-initiatrice de la Journée Internationale des Femmes.

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