Il existe une loi (500.1) qui interdit une action concertée visant à bloquer la circulation (plus d'info dans un autre commentaire plus bas).  Cette loi inclut des nuances pour les manifestations et est nécessairement inférieure aux chartes québécoises et canadiennes droits et libertés, mais la police l'invoque parfois de manière arbitraire pour arrêter une manifestation.

J'étais le 27 avril, à Québec, dans une petite manifestation féministe. Nous avons été soudainement encerclés, détenus au milieu de la rue pendant 2 heures, détenus dans un autobus 1 heure, et 81 personnes ont été soumises à une amende de 494$ (environ 3 ou 4 personnes mineures ont reçu des amendes moins coûteuses).

Pourquoi : nous avons tourné à droite au lieu d'à gauche sur la Grande Allée. La manifestation a naturellement tourné à droite, car la voie de gauche était bloquée par des autopatrouilles.

Cette action policière était, du moins à cette date, contraire à l'esprit du droit et notre amende sera facilement annulée.

- Michaël Lessard

Responsable du média reseauforum.org

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Note : à Québec, les chances sont très faibles que la loi 78 soit invoquée. La police a plutôt fait trois arrestations de masse, soient trois mini-manif totalement non violentes, dont un groupe de 37 qui était sur le trottoir. Aucun avertissement de la part de la police et aucun délit ni menace fut commis par les gens.  Les 167 personnes concernées vont facilement faire annuler ces amendes, mais ces amendes frivoles et arbitraires vont coûter cher aux contribuables en administration judiciaire.

Mise à jour : Les faits: plusieurs arrestations massives à Québec depuis avril 2012

Une lecture minitieuse de la loi spéciale 78 révéle que les individus qui participent à une manifestation ne peuvent pas recevoir les amendes 1000$ et plus.

En effet, seulement les personnes organisatrices peuvent subir les pénalités de la loi 78, ce qui est néanmoins liberticide ou répressif. À preuve, les jeunes qui organisaient les manif chaque soir à Québec, de manière tout à fait légale et non violente, ont démissionné.

Notez qu'il s'agit de l'interprétation actuelle de gens des groupes communautaires à Québec. La police peut avoir une interprétation différente de cette toute nouvelle loi.

DE PLUS, la police de Québec aurait déclaré aujourd'hui qu'elle ne va pas appliquer la loi 78 à la lettre...

La loi 78 ne sera pas appliquée «à la lettre» à Québec, Le Soleil, 23 mai 2012.

athanse a écrit :

   Il semble que la loi 78, selon les articles 16 et 17, empêche quiconque de se joindre SPONTANÉMENT à une manifestation, au risque se se voir infliger les mêmes peines que celle-ci, SI elle n'a pas suivi les consignes de la loi 78. Comment une loi peut-elle être ainsi imprévisible? C'est le régime de l'arbitraire!

      De plus, il apparaît, à l'article 30, que le seul fait, d'arborer le "carré rouge", puisse être interpété comme une incitation, à des manifestations contrevenant à la loi 78. C'est du délire!

      Or, le lieutenant-gouverneur a le pouvoir de désaveu: qu'en a-t-il fait? Ne serait-il pas temps de rétablir un conseil législatif, sorte de sénat, élu, cette fois, qui aurait droit de veto sur toute loi votée, au seul nom du respect de la Constitution? Cela obligerait l'Assemblée nationale à retourner aux électeurs, afin d'otenir un mandat clair, référendaire, pour modifier, le cas échéant, la Constitution...

Évidemment, je suis contre cette loi, mais je dois m'ostiner avec toi sur le texte :P

L'article 16 s'applique uniquement à « une personne, un organisme ou un groupement qui organise une manifestation..». Donc, les pénalités (article 26) ne s'applique pas aux participant.es.

Le carré rouge étant porté, depuis 2005, par des non-grévistes et des groupes contre la pauvreté, l'article 30 ne s'applique pas c'est certain. Aussi, une grève n'est pas du tout illégal selon cette loi. Cette loi spéciale interdit le piquetage en-dedans de 50 mètres des terrains collégiaux et universitaires. Donc, même si la propagande libérale était vraie concernant le carré rouge (disant que ce symbole représente la grève des cours), cette loi ne s'appliquerait pas.

Le problème est que la ministre, dans son petit monde anti-carrés rouges, n'a pas répondu à la question et a donc induit en erreur certains policiers.

L'autre problème est que la police viole parfois les lois carrément. Elle sait qu'arrêter des gens portant un carré rouge est illégal, voire criminel, mais elle se le permet parfois, car il arrive qu'elle se croit au-dessus du droit.

- Michaël Lessard

Vous pouvez aussi lire le texte sous le vidéo sur Youtube

- par Nicolas du Comité populaire Saint-Jean-Baptiste

Nous avons ajouté, dans l'annonce ci-dessus, les pages Facebook pour les casseroles de Limoilou et de Saint-Sauveur.

Groupe Limoilou | Page Saint-Sauveur

Finalement, après une discussion des participant-es sur place (3e Ave./9e Rue), des réflexions stratégiques ont émergées... Les gens présents ont décidé de rester sur la 3e Avenue, mais de changer complètement le ton et l'esprit...

Au lieu des casseroles et des marches, nous allons « siéger » sur la place publique pendant que le gouvernement dort. Donc, on s'apporte une chaise, on fait un ou des cercles de chaises, des pancartes, des idées, etc. Le souhait est de partager au sens large, tant des idées, des actions, de la nourriture que de l'entraide pour recréer un esprit de communauté et de démocratie.

- Michaël Lessard

Toujours à 20 h, au coin 3e Ave./9e Rue, pendant environ 1 heure.

Maude écrit :

Ce soir au coin de la 9e a eu lieu un rassemblement populaire tricoteur de tissus social. C'est tous en cercle que s'est terminé ce rassemblement sur une promesse de se retrouver le lendemain. Certes, nous n'étions pas 200 mais de beaux échanges ont eu lieu. Nous nous retrouverons demain soir, à 20h, si la température le permet, pour fabriquer des pancartes afin que tous sachent ce que nous y faisons. Le concept; bougies, chaises et échanges d'idées. Nous siègerons sur NOTRE coin de rue. Notre idéal; et si l'idée se propageait. Et si nous devenions tous des agents contaminants pour le changement...

Comme l'une d'entre nous le disait : j'ai des idées mais peut être que mon voisin a une meilleure idée. Peut être que mon autre voisin a les moyens de mon idée. Bref, c'est tous ensemble que nous arriverons à rendre notre colère constructive. Le vote s'en vient, faut se parler, faut accorder nos casseroles afin d'arriver à sauver ce qu'il reste de notre Québec.

Nous n'avons pas besoin de tous nous rassembler au coin de la 9e. Nous aimerions être plus nombreux c'est certain mais j'invite tout Limoilou à s'approprier leur coin de rue afin d'échanger et d'établir un plan de match.

Donc, 20h, coin 9e, avec votre chaise pour siéger sur le conseil du citoyen. 

Joanne écrit :

Face aux tensions suscitées les soirs précédents, les casseroles de Limoilou ont amorcé ce soir un nouveau mouvement. Munis de chandelles et de lampions rouges posés par terre et sur les bancs, nous avons choisi d'aller à la rencontre de nos voisins, voisines, d'ouvrir le dialogue sur ce qui nous anime, sur nos colères, nos convictions, nos idées, nos valeurs.

Nous avons constaté l'ampleur du grand mouvement en faveur d'un changement social partout ailleurs sur la planète et nous avons reçu l'appui de personnes à notre propre mouvement à l'échelle internationale. Ce moment est historique, jamais nous n'aurons meilleure opportunité d'unir nos voix afin de nous faire entendre et de redonner place aux citoyens et citoyennes au sein de leurs propres démocraties.

Nous avons choisi de commencer par prendre notre place sur notre coin de rue, sur l'artère principale de notre quartier afin que chacun et chacune puisse venir se joindre et échanger avec nous, nous bénéficions de ressources différentes, de talents différents, de l'outil formidable que sont les réseaux sociaux,nous pouvons commencer à changer le monde ici, dans notre communauté en resserrant nos propres rangs et en redonnant aux mots entraide et famille ses lettres de noblesse.

Source: groupe Facebook Les casseroles de Limoilou

Mise à jour : nous avons changé les dates pour: 25 juin au 31 juillet. Raison: pour sauter les dates des 23 et 24 juin tout en conservant l'annonce originale avec les commentaires.

Chaque jour, 18 h 30 - Cercle de discussion/pique-nique sur les actions alternatives

Invitation, tout en pique-niquant dès 18h30 devant le parlement, à réfléchir ensemble à des actions alternatives pour continuer le mouvement social québécois.

S'il ne fait pas assez beau, cette activité n'a pas lieu.

Fred Mir (Facebook)

Dans les quartiers de Limoilou et de Saint-Jean-Baptiste, les rassemblements de casseroles (contre la loi spéciale et le régime Charest) auront lieu désormais les dimanche 20h, au même lieux qu'avant.

Notez qu'à Limoilou, l'action a changée de forme (voir le commentaire à cet effet ci-dessus).

- Michaël Lessard