Journée internationale pour le droit à la vérité concernant les graves violations des droits humains et la dignité des victimes

37e anniversaire de l'assassinat de Mgr Oscar Romero au Salvador et célébration en hommage aux victimes de l'impérialisme et de l'argent.

• 16 h : hommage lors d'une messe chrétienne
• 17 h : petit goûter au sous-sol de l'église (contribution volontaire).

Info : 418-525-6187 poste 221 (CAPMO)

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Pourquoi ? Mgr Romero était un prêtre salvadorien assassiné parce qu’il dénonçait les injustices et la violence que subissait le peuple du Salvador sous la répression de l’armée au service du pouvoir élitiste de l'époque.  Or, il avait été nommé archevêque parce qu’il était estimé conservateur et près des « riches », mais il a pris conscience des injustices vécues par le peuple en partageant leur quotidien et en étant témoin de ce qu’il vivait.  Le 24 mars 1980, l’archévêque Oscar Romero —qui était devenue la voix d’un peuple opprimé et terrifié, une voix qui, lors des messes, nommait clairement les violations graves des droits humains, mais aussi une voix qui prêchait la paix et la justice— fut assassiné dans son église.

À cette époque, l’ambassadeur des États-Unis, John Negroponte, supervisait et aidait des escadrons de la mort au Salvador. L’élite espérait taire le peuple… mais l’étouffement tragique de la voix d’Oscar Romero, au contraire, précipita le soulèvement massif.  En effet, après l’assassinat de Mgr Romero, le peuple salvadorien s’est révolté et organisé pour « démocratiser » le pays.  Aujourd’hui, disons que le Salvador vit une « paix conditionnée », la situation s’est améliorée, mais il existe encore plusieurs situations de répression et d’autres formes de violence.

Tous les 24 mars de chaque année, nous commémorons ce héro pour le peuple d'El Salvador, nous célébrons le courage de cet homme qui savait qu'il serait fort probablement assassiné comme d'autres de ses amis prêtres. Oscar Romero est le symbole d’une personne de classe sociale favorisée qui a eu le courage et l’amour de faire partie du peuple et de partager leurs souffrances. Par sa croyance que les Chrétien-nes doivent dénoncer l’injustice et la violence économique ou systémique, il est aussi devenu un exemple de la « théologie de la libération ».

L’assassinat de Mgr Romero est une occasion de se pencher sur la réalité de l’Amérique du Sud et de comprendre ce qui s’y passe. C’est aussi une occasion de dénoncer le fait qu’il y a encore aujourd’hui des personnes assassinées pour avoir dénoncé des injustices.

- Michaël Lessard
( révisé le 30 mars 2009 et légèrement en 2015 et 2016 )