Afghanistan: la Croix-Rouge contredit Ottawa

article du journal Le Devoir 14 juin 2007

par Alex Castonguay & Hélène Buzzetti.

www.ledevoir.com/2007/06/14/147301.html

Commentaire du webmestre (Michaël Lessard) :



Dans un contexte où des animateurs de radio non informés et « patriotiques » (propagandistes) affirment que tout va bien, qu'il n'y a pas de guerre et que la situation humanitaire va bien, il est important de lire comment la Croix-Rouge décrit la situation sur le terrain. Ces informations tombent à point.



Un mois ou deux avant, c'était un contexte où des député-es conservateurs proclamaient que la Croix-Rouge assurait la sécurité et les droits humains des prisonniers. Les réponses claires de la Croix-Rouge demontrent que les affirmations du gouvernement Harper étaient le fruit de leur imaginaire.



La Croix-Rouge est un organisme qui protège sévèrement son objectivité et son indépendance. L'Organisation des Nations unies lui a accordé un statut spécial vu la qualité exceptionnelle de son travail de vérification du respect du droit humanitaire international. De plus, la Croix-Rouge fait preuve d'une grande diplomatie et évite normalement de critiquer publiquement un gouvernement: lorsqu'elle le fait, comme dans le cas présent, c'est que le gouvernement l'a vraiment cherché.


Entre des animateurs de radio qui se croient et la Croix-Rouge, qui devrions-nous croire ?

J'ai 13 ans et je fait un projet sur l'hypersexualisation et je trouve sa vraiment bizarre que les filles de mon ages se comporte comme sa et c'est très troublant parce que je me demande parfois si je doit faire comme elle.?

Jécoutais 93,3 FM ce matin et c'était incroyable les intentions violentes qui sont prêtées aux personnes opposées à la mission de guerre qui veulent s'exprimer le 22 juin.

L'animateur de 93,3 à 7h30 am accuse les opposant-es d'être des casseurs fous, amis des talibans, qui vont lancer des pierres aux familles. Il demande donc à la police de « protéger » les soldats. Les animateurs souhaitent donc un bouclier civil humain contre les 'casseurs'. Des auditeurs qui appelaient proposaient des gestes violents contre les opposants. Au moins là les animateurs et l'animatrice ont reconnu que c'était une mauvaise idée, qu'il fallait plutôt s'assurer que la police assure la sécurité.

MAIS, à travers ces dérapages radiophonique, voici un commentaire intelligent:
Le capitaine Mathieu Dufour, porte-parole de la base militaire, a déclaré lundi que l'armée ne ferait pas de commentaire sur ce qu'il a qualifié de "mouvement politique". Il a ajouté que les groupes pacifistes "peuvent faire ce qu'ils veulent. C'est la démocratie".
(article sur TSQ.ca, 11 juin 2007)

Le capitaine Dufour a raison :

* nos coalitions sont des mouvements politiques, dans le sens civil du terme, et c'est donc Harper et la mission de guerre que nous visons; nous ne voulons pas manquer de respect envers les soldats et leurs familles.

* notre société se veut démocratique et donc les opposant-es peuvent s'exprimer et manifester sans que 93,3 am les qualifient des casseurs fous dangereux et violents.

- Michaël Lessard

À bâbord ! # 20, été 2007

Dossier : Sexe, école et porno

La récente réforme en éducation a délayé le maigre programme d’éducation sexuelle en une vague et nébuleuse « discipline interdisciplinaire » (sic). Enseignants, sexologues et organismes communautaires se rejoignent et s’opposent sur le sens à donner à cette transformation. Faut-il y voir une remise en question de la reconnaissance de l’éducation sexuelle comme droit collectif ? Une occasion forcée d’étendre la contribution des organismes communautaires au développement de projets d’éducation sexuelle épars mais stimulants ? Quoi qu’il en soit, le vide est généreusement comblé par la publicité, les compagnies de contraceptifs, de produits de beauté et d’hygiène et les médias de masse qui abreuvent la population de stéréotypes et de scénarios sexuels objectivants. Serait-ce possible que nous sous-estimions l’impact de l’idéologie néolibérale et du capitalisme sauvage sur notre sexualité ?

Sommaire du dossier

- Le sexe fait vendre, mais que vend-t-il au juste ?, par Nesrine Bessaïh;
- Brève histoire de l'éducation sexuelle, par Anne St-Cerny;
- Aux sources de l’éducation sexuelle, par Joanie Heppell;
- L’éducation sexuelle et la réforme scolaire, par Nathalie Parent;
- Le point de vue des professeurs, par Monika Dunn;
- Une éducation sexuelle détournée par des intérêts commerciaux, par Lilia Goldfarb;
- Cul, corps, cash : une entrevue avec Jocelyne Robert;
- Anxiété, anorexie, dépression: l’hypersexualisation fait des ravages, par Sylvie Pinsonneault;
- Le Projet Sens : une initiative d’éducation sexuelle, par Christina Foisy.

Un dossier coordonné par Nesrine Bessaïh, avec la collaboration de Nathalie Parent et de Sylvie Pinsonneault.

Le # 20 d’À bâbord ! comprend également des textes sur l’itinérance à Montréal, sur la crise de l’UQAM, sur les droits autochtones au Canada, sur la lutte contre l’impunité des meurtriers d’un réfugié en Allemagne, sur le mal-développement au Malawi et bien d’autres sujets.

Source : Claude Rioux, secrétaire de rédaction de la revue À bâbord ! ababord.org>