Fermeture symbolique de la Maison des jeunes Le Cabanon de Lac-Beauport
Des jeunes sans-abri à Lac-Beauport

Devant l'absence d'un rehaussement financier aux organismes communautaires dans le budget du gouvernement actuel, la Maison des jeunes Le Cabanon de Lac-Beauport fermera ses portes le vendredi 12 septembre prochain.

La fermeture temporaire a pour thème les jeunes sans-abris. Tous les jeunes sont invités à s'habiller de manière marginale et à venir faire de l'itinérance devant l'école Montagnac de 18 h jusqu'à la noirceur. Les jeunes sans-abri pour un soir feront du squeegee et donneront des dépliants de sensibilisation à la population. La fermeture sera l'occasion de rappeler aux élus, mais aussi aux citoyens, l'urgence d'améliorer le financement gouvernemental des organismes communautaires.

Négliger les groupes communautaires, c'est faire fi du travail de prévention. Non seulement cela ne permettra pas d'obtenir la prospérité tant souhaitée, mais mènera plutôt à une accentuation des inégalités sociales et à une dégradation du tissu social. Il est d'ailleurs prouvé qu'un dollar investi en prévention fait épargner plus 7 $ en santé.

À l'automne dernier, le gouvernement Marois avait annoncé un rehaussement du financement à la mission de 162 millions de dollars sur trois ans pour les organismes de la province. Dans son dernier budget, le gouvernement de Philippe Couillard ne s'est cependant pas engagé à respecter l'engagement de ses prédécesseurs. Cette annonce de nouvelles sommes constituait un pas dans la bonne direction afin de préserver la pérennité de nos organismes pour les années à venir. Ce récent refus de mieux nous soutenir financièrement laisse plusieurs organismes inquiets pour la suite des choses.

Depuis 2012, la Maison des jeunes de Lac-Beauport est unie aux 3 000 organismes communautaires en santé et services sociaux du Québec afin de mener une grande campagne nationale sous le thème «Je soutiens le communautaire». Celle-ci vise à obtenir du gouvernement provincial un rehaussement financier de l'ordre de 225 millions de dollars afin de pallier le manque à gagner dont souffrent les organismes.