Du 9 au 12 avril 2013 au CÉGEP Garneau

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Présentation

Le conflit entre le mouvement étudiant et le gouvernement du Québec semble avoir trouvé une issue provisoire avec les dernières élections et l'arrivée du Parti québécois au pouvoir. Nous voulons profiter de cette accalmie relative pour revenir sur le conflit et ses enjeux.

La dramatisation et la mise en scène du conflit se sont jouées autour de trois ou quatre personnalités, de deux ou trois couleurs de carrés, de sorte que les enjeux fondamentaux qui ont entouré et nourri les évènements ont été occultés. La région de Québec n'ayant généralement pas emboité le pas dans le mouvement de grève, les débats liés aux événements du Printemps ont peu occupé les esprits de nos étudiants.

En organisant un colloque étudiant sur les enjeux entourant les événements du Printemps 2012, nous voulons pallier les lacunes de la couverture médiatique et ouvrir la réflexion sur ce conflit social aux ramifications complexes et profondes. Ce colloque devrait nous permettre de discuter, sans faux-semblants et surtout avec toute la rigueur que mérite la question de l'éducation au Québec, des problèmes que la révolte de la jeunesse estudiantine du Québec a mis en lumière.

Les thèmes abordés dans le colloque suivent trois axes principaux :

Axe 1 – Conception de l'éducation
Qu'en est-il de l'école en général et de l'université, en particulier dans notre société ? Comment se situent-elles aujourd'hui dans le sillage de la révolution tranquille ? Quels rapports entretiennent les protagonistes du conflit avec cet héritage ? Comment se positionnent-ils face à l'arraisonnement de l'école et de l'université par l'idéologie de la gestion (hausse des frais de scolarité, principe de l'utilisateur-payeur) ? Quels critères de justice permettent d'établir en quoi consiste la juste part des étudiants et des contribuables « payeurs de taxes » ?

Axe 2 – Le conflit et son imprégnation dans la société
Quelle est sa genèse ? Quels auront été ses effets sur la société québécoise ? Qu'est-ce que ces événements inattendus ont pu révéler des conflictualités latentes au sein de la société ? Peut-on parler d'un printemps érable au sens où on a parlé d'un printemps arabe ? Pourra-t-il marquer durablement l'histoire du Québec ? D'un point de vue plus spécifique, comment inscrire le conflit dans l'histoire du mouvement étudiant au Québec ?

Axe 3 – Le mouvement étudiant et la démocratie québécoise
Comment comprendre la judiciarisation dont le conflit a été l'objet et sa réduction à un simple problème d'ordre public et à la violence ? Quelle est la place de la désobéissance civile dans une société démocratique ? Comment déterminer la légitimité d'une loi spéciale et quelles sont les limites qu'elle peut imposer au mouvement démocratique en général et au mouvement étudiant en particulier ? Les élus ont-ils trop de pouvoir ? La rue constitue-t-elle un contre-pouvoir légitime ? Un gouvernement peut-il céder à la rue ?