A ma sœur, a mi hermana,

Camino, camino,

Je marche, je marche,

Depuis le matin, je marche,

Depuis ma naissance, je marche

Desde la mañana camino

Desde mi nacimiento camino

Je me rappelle ces pierres qui me faisaient trébucher

Recuerdo estas piedras que me hacían caer

Je me rappelle ces émotions

Qui me faisaient chanceler

Recuerdo esas emociones

Que me hacían vacilar

Je me rappelle ces pierres de mon enfance que je transformais en argent

Recuerdo esas piedrillas de mi niñez que transformaba en plata

Je me rappelle ce sable, poussière de lumières d’ailleurs

Recuerdo esa arena, polvo de luces fueranas

Je me rappelle ces hommes

Qui me faisaient vibrer

Recuerdo a esos hombres que me hacían palpitar

Je me rappelle ces machines qui m’alimentaient

Et m’épuisaient

Recuerdo esas máquinas

Que a la vez me alimentaban y a la vez me tragaban

Je marche, camino

Estoy en el desierto y camino

Je suis dans le désert et je marche

Mes jambes sont constellées de vos yeux

Mis piernas están saturadas  de sus ojos

Je marche et je bute sur les pierres de mon enfance

Camino, atropellando mi niñez en este camino.

Tengo 24 años y me muero ante sus ojos…

Tenía 24 años y me morí ante su indiferencia

J’ai 24 ans et je meurs devant vos yeux….

J’avais 24 ans et je suis morte dans l’indifférence

Soy el numero 1424 de este año

Je suis juste le numéro 1424 de cette année.

Ciudad Juarez, 2 de noviembre del 2012

Voir aussi: Contestation légale de la loi spéciale Labeaume (Couvre-feu Québec)

D'ailleurs, permettez-moi un commentaire :

Dans le même ordre d'idée, je suis particulièrement troublé que nos élus municipaux aient voté pour l'article 19.4 qui n'est pas un règlement limitant un comportement nuisible, mais plutôt un pouvoir absolument arbitraire permettant à la police d'arrêter n'importe lequel « attroupement » après 23h. Cet article ne nomme aucun motif raisonnable ou un comportement nuisible qui pourrait expliquer le pouvoir d'arrêter un groupe de personnes après 23h.

Pour l'instant, il semble que la police n'ait jamais utilisé cet article, et c'est tout à leur honneur, mais il demeure vraiment décevant que les conseilleurs municipaux nous regardent comme des extra-terrestres quand on leur parle des chartes des droits et libertés qui sont pourtant quasi constitutionnels.

Ici, que la police vienne interdire la « construction » de « maisons en carton » pour la Nuit des sans-abri démontre que les élus ne peuvent pas nier leur responsabilité, quand ils produisent des règlements arbitraires, derrière la phrase « Il faut faire confiance en la police qui exercera son jugement ». Les agents de la paix ont beau vouloir bien faire, ils et elles doivent composer avec les règlements et lois que les élus ont osé endosser, sans se poser de questions, même si certains articles sont totalement incompatibles avec les droits et libertés au Québec et au Canada.

- Michaël Lessard

L'annonce originale que nous avions reçue mentionnait un seul livre. Nous venons d'ajouter le deuxième livre selon l'annonce imprimée découverte aujourd'hui, soit celui de messieurs Guillaudat et Mouterde.

Aussi :

1. insertion d'une image réduite des deux pages ouvertures, tirée du journal Presse-toi à gauche ;
2. ajout du site de M Éditeur.

Le média reseauforum.org a reçu un courriel, 3 heures avant, nous avisant que ce spectacle était annulé. Nous sommes désolé de ne pas avoir pu aviser les lecteur.trices avant.

Le Collectif L'Atelier a écrit : Nous sommes forcés d'annuler le concert puisque nous n'avons pas (encore) été en mesure d'abolir les frontières... Eh merde.