Nouvelles redevances minières: le gouv. Marois trompe les gens du Québéc

EN BREF (extraits sélectionnés par le média reseauforum.org)

photo : 5 énormes camions jaunes, pleins de minéraux, un à la fil de l'autre. Derrière, deux autres montent une côte d'un paysage « désertique » (minier).« on continue de clamer sur plusieurs tribunes que le Québec est désormais l'endroit où les minières sont les plus imposées. Il n'en est rien.»  Les « plus récentes données à l'échelle du pays** révèle que le nouveau régime Marceau porterait les redevances totales perçues au Québec de 2002 à 2011 à 3,2 % de la valeur brute produite, soit loin derrière la Colombie-Britannique (4,1 %), Terre-Neuve (4,5 %), le Nouveau-Brunswick (4,5 %) et la Saskatchewan (11,1 %).

« Le nouveau régime Marceau cache le fait que des minières continueront de payer « 0 % » de redevances, ou « 0,1 % », si on est chanceux.  Pire, on pourrait même devoir subventionner des minières qui feraient des pertes annuelles.»  « Des minières auront même droit à un remboursement par l'État, parfois supérieur à la redevance payée, lorsqu'elles feront des pertes. [...]»


Version complète de la lettre ouverte, 14 mai 2013

simple bannière : Coalition pour que Québec ait meilleure MINE

REDEVANCES MINIÈRES : le gouvernement marois trompe les québécois

Après l'analyse détaillée du nouveau régime de redevances minières, nous ne pouvons que conclure que le ministre Marceau, appuyé par le gouvernement Marois, trompe les Québécois. Et nous pesons nos mots.

Derrière les beaux principes et les formules complexes, édulcorées, du ministre Marceau se cache des faits qui ne trompent pas : le nouveau régime de redevances ne livre pas la marchandise promise (huit fois moins).  Et ce n'est ni la baisse du prix des métaux depuis deux ans, ni une promesse électorale qu'on a dit « démesurée » ou « irréaliste », qui expliquent cette situation; c'est d'abord et avant tout une mauvaise conception du régime et les vices cachés qu'il comporte.

La preuve est aussi éloquente qu'elle a été fournie non pas par le ministre lui-même, mais bien par l'un de ses fonctionnaires lors du point de presse le 6 mai dernier. Celui-ci a confirmé que pour l'année 2011, une année où les minières ont déclaré des profits nets, records, de plus de 2,3 milliards au Québec, le nouveau régime Marceau aurait récupéré à peine cinquante millions de plus en redevances. Cette augmentation représente moins de 0,7 % de la valeur brute produite cette année-là.  C'est objectivement et incontestablement insuffisant.

Que le nouveau régime de redevances ne génère pas de grands résultats lors des années de vache maigre, on peut le comprendre.  Mais qu'il génère aussi peu de résultats lors des années de forts rendements, c'est inacceptable.  Un bon régime de redevance aurait dû générer au moins 300 millions de plus – pas cinquante millions – pour une année comme 2011, où les profits des minières étaient au rendez-vous et à de hauts niveaux.

Notre analyse des plus récentes données à l'échelle du pays** révèle que le nouveau régime Marceau porterait les redevances totales perçues au Québec de 2002 à 2011 à 3,2 % de la valeur brute produite, soit loin derrière la Colombie-Britannique (4,1 %), Terre-Neuve (4,5 %), le Nouveau-Brunswick (4,5 %) et la Saskatchewan (11,1 %).  Ces provinces ont récupéré, toute proportion gardée, de 1,3 à 3,5 fois plus de redevances que le Québec pour la même période (voir les tableaux document Adobe PDF).

Pourtant, on continue de clamer sur plusieurs tribunes que le Québec est désormais l'endroit où les minières sont les plus imposées. Il n'en est rien.

Contrairement aux affirmations du ministre Marceau, qui reprennent faussement les « spins » médiatiques des minières et de leurs firmes comptables, le Québec est encore loin de tirer le maximum de redevances et est à des années-lumière du « point d'équilibre » tant réclamé.

Ce que toutes les analyses et les pseudo-études financées par les minières depuis plus d'un an ne nous révèlent jamais, c'est la comparaison de la base d'imposition – la grandeur de l'assiette fiscale – sur laquelle s'appliquent les taux de redevances et d'imposition. Un taux d'imposition de 40 % peut rapporter deux fois moins qu'un taux de 35 % si l'assiette fiscale est deux fois plus petite. Cette analyse comparative n'a jamais été faite pour le Québec, qui est pourtant réputé comme très généreux en matière de déductions fiscales pour les minières.

Le « réalisme » évoqué par certains pour expliquer le recul du gouvernement Marois ne tient pas la route. C'est plutôt à de « l'aplaventrisme » auquel on assiste, devant les pressions indues des lobbies miniers et d'affaires. Ces derniers ont orchestré, avec succès, une campagne de peur, démagogique, du jamais vue dans l'histoire minière du Québec.

Le couple Marceau-Marois a plié l'échine devant les arguments de ces lobbies –« nous quitterons le Québec si vous touchez aux redevances »– plutôt que de rester droit, intègre, et de mettre en œuvre leur promesse électorale, qui n'était pas du tout irréaliste pour une année comme 2011.

Le chat sort maintenant du sac. Le nouveau régime Marceau, aussi inimaginable que cela puisse paraître après tant de promesses, cache le fait que des minières continueront de payer « 0 % » de redevances, ou « 0,1 % », si on est chanceux. Pire, on pourrait même devoir subventionner des minières qui feraient des pertes annuelles. Oui, vous avez bien lu. La redevance « minimum » de 1 à 4 % du ministre Marceau est un mirage.

Le ministre a abandonné l'utilisation de la « valeur brute produite » comme base imposable, pourtant simple et clairement définie dans la loi, et appliquée ailleurs au pays et dans le monde, au profit du concept flou de la « valeur de production à la tête du puits ».  Ce faisant, il permettra aux minières de réduire leur base imposable de 90 % par le truchement de nombreuses déductions permises.

Des minières auront même droit à un remboursement par l'État, parfois supérieur à la redevance payée, lorsqu'elles feront des pertes techniques grâce à l'application du « crédit de droit remboursable pour perte ».  Et pour les minières qui paieront la redevance minimum une année, elles auront l'occasion de se la faire rembourser, en partie ou en totalité, lors des années subséquentes grâce à un généreux mécanisme de transfert permis par le nouveau régime de redevances.

Puis il y a la redevance dite « progressive » sur le profit qui pourrait varier de 16 à 22,9 % en fonction de la « marge bénéficiaire ».  Après vérification, les nouveaux paliers d'imposition sont tellement permissifs que la redevance sur le profit ne sera que très rarement supérieure à 16 % - ce qui correspond, dans les faits, au taux de redevance du régime actuel.

On nous annonce également que les minières pourront payer l'une ou l'autre des deux taux de redevances, plutôt que les deux, contrairement à ce qu'avait promis, à maintes reprises, le gouvernement Marois.

Somme toute, on nous a trompés.

On nous a dit qu'on a fait le maximum, qu'on a atteint « le point d'équilibre », qu'on n'a pas laissé des centaines de millions traînés dans les poches des minières : c'est faux.

On nous a dit aussi que toutes les minières paieraient une redevance minimum pour la ressource extraite : c'est faux.

On nous a dit que nous récupérerions beaucoup plus de redevances lors des années de forts rendements : c'est faux.

Le nouveau régime de redevances du gouvernement Marois est un mensonge et a de quoi mettre en colère tous les Québécois – surtout ceux qui l'ont élu sur la base de cette promesse.

Au final, nous sommes très inquiets pour la suite des choses, pour la réforme promise de la Loi sur les mines et pour l'établissement d'une politique d'ensemble du développement du Nord et de nos ressources non-renouvelables.

 

- Coalition pour que le Québec ait meilleure MINE

Communiqué en ilgne | Version complète document Word

 

* Les auteurs :

  • Ugo Lapointe, cofondateur de la coalition Pour que le Québec ait meilleure mine
  • Christian Simard, directeur général de Nature Québec
  • Henri Jacob, président de l'Action boréale de l'Abitibi-Témiscamingue.

** Ressources naturelles du Canada, 2013, Statistiques annuelles de production minérale du Canada, par province et territoire.

** Entrans Policy Research Group, 2012, étude pour le compte de l'Association minière canadienne.


 

Activités en continu

Émissions de radio alternatives à Québec (mai 2020)

Un i avec des ondes arrondies sur son côté gauche et droite. Il s'agit en fait du logo du réseau Indymedia, mais avec un style bleuté et dégradé élégant   Nous vous offrons une grille horaire des émissions qui abordent divers enjeux sur les ondes radios communautaires de CKIA (88,3 FM), CKRL (89,1 FM) et CHYZ (94,3 FM).  Nous souhaitons donner plus de visibilité aux émissions radiophoniques indépendantes ayant un caractère engagé ou même progressiste. »»»

PING! Formation EN LIGNE gratuite à Internet

Affiche : un côté gris pâle, à travers lequel on discerne un clavier floue. « PING ! »  Nommes les sujets des modules (voir l'annonce ici). Logo du gouvernement du Québec qui appuie.Nouveau : les ateliers-formations sont désormais en ligne !  Elles sont donc disponibles à distance.
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      • Recherche sur le Internet et souces fiables
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      • Médias sociaux
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Ateliers grands publics - Métiers d’art pour tous/toutes à Québec

   Située au cœur du dynamique quartier Saint-Roch, la Maison des métiers d'art de Québec offre des ateliers grand public animés par des artisans-créateurs professionnels, dans un contexte de formation favorisant une pédagogie individualisée.  Les locaux de la MMAQ sont vastes et dotés d'équipements spécialisés. 

Plus de 30 ateliers, dont céramique, sculpture, textile, dessin, etc. !

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Savoir.tv - Tant de choses à découvrir gratuitement

    Un grand nombre de vidéos de qualité, sur divers sujets sont à votre disposition gratuitement sur le site savoir.tv.  Les sujets sont variés : divers enjeux démocratiques, environnement, histoire, l'inclusion des personnes différentes, santé, sciences en tout genre, solidarité et coopération internationales, etc.

Le Savoir.TV est un organisme sans but lucratif dédiée à la diffusion et à la vulgarisation des connaissances et de témoigner de l'effervescence des milieux de création du savoir.

Logo de l'émission Planète Terre : un globe terrestre sur un fond de nuages cosmiques bleu vaporeux. Les continents sont blancs. Recommandé par le CESIQ.

Ateliers et services gratuits dans Vanier et Duberger (45ans+)

Logo : dessin d'un phare maritime.   À tous les mois, pour les personnes de 45 ans et plus, il y a plusieurs ateliers/rencontres sur divers thèmes organisés par la Fraternité de Vanier, ainsi que des services utiles dont notamment des repas chauds à domicile (! 5.5 $) et un transport pour vos rendez-vous médicaux (il faut contribuer au coût de l'essence seulement) !

Exemples de thèmes des rencontres : les Neurones grises à la Bibliothèque Duberger, la cuisine, les émotions et le rire, etc.

Site ou appelez 418-683-2400 / fraternitedevanier /arobas/ videotron.ca

SPOT : clinique itinérante

Logo: le O et le T ont un rond, comme une tête de personnages. Clinique communautaire de santé et d'enseignement.   SPOT est une clinique à l'intention des personnes marginalisées et de celles en situation de vulnérabilité sociosanitaire, non rejointes par l'offre de soins et services.  Il y a aussi un point de services au YWCA Québec dédié à la santé des femmes (incluant trans et queer) depuis 2019.  En plus d'offrir des soins et services adaptés, permettra de former, dans un contexte de collaboration interdisciplinaire, une relève professionnelle sensibilisée aux enjeux sociaux et aux besoins de santé de cette clientèle. 

   Elle est le fruit d'une grande collaboration des intervenant-es de terrain, universitaires, étudiant-es et des services de santé de la Capitale.

 www.cliniquespot.org ou 418-803-3398

 

Comité CPU3S : un lieu d'entraide et de partage des expériences qui organise des sorties pour tous/toutes. Contact - Simon Vermette : pairaidant /arobas/ cliniquespot.org

Comité SPOT UL (université Laval) : voir leurs activités sur Facebook

Expositions ...

Pour les expositions et les activités artistiques,
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et le média Quoi faire à Quebec

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