Admission libre

Les nombreuses discussions suscitées par le dépôt du projet de loi 38 concernant la gouvernance des universités par la Ministre de l'Éducation, du Loisir et du Sport ont provoqué de vives réactions dans les milieux universitaires tant de la part des corps enseignants que de celle des étudiants. Ce projet de loi, largement inspiré par le courant de la Nouvelle Gestion Publique (NGP) et de la loi sur la gouvernance des sociétés d’État (loi 53), vise, entre autres, à revoir les modes de gouvernance des universités québécoises, notamment en imposant un Conseil administratif composé d’une majorité de membres extérieurs aux communautés universitaires. Les membres de ces communautés n’auront plus dès lors qu’une voix étiolée dans la prise de décisions de leur université.

Bien que de réels problèmes existent aux seins des universités québécoises, celles-ci doivent-elles désormais être gérées comme des entreprises privées afin d’assurer la meilleure rentabilité possible?

La recherche de l’efficacité axée sur les résultats financiers par des administrateurs n’ayant qu’une conscience limitée de la réalité universitaire n’aurait-elle pas pour effet d’éloigner les universités de leurs missions premières soit celles de l’enseignement, de la recherche et du service à la communauté? Si la gouvernance des universités doit véritablement être revue, faut-il pour autant que cela s’effectue à leurs dépends alors que le gouvernement ne leur assure pas le financement suffisant ?

Conférenciers invités :

Daniel Zizian

Président-directeur général de la Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec

Ancien vice-président du Conseil du trésor

Ancien directeur de cabinet du ministre d’État à l’Éducation et à la Jeunesse

Gilles Gagné

Directeur du département de sociologie, Université Laval

Auteur de nombreux essais sur la sociologie du droit et de l’État, sur l’éducation, sur le mouvement souverainiste et sur la société québécoise

Membre du groupe interuniversitaire d’étude de la postmodernité

Max Roy

Président de la Fédération québécoise des professeures et professeurs d’université

Membre de la Commission sectorielle « Éducation » de la Commission canadienne pour l’UNESCO

Représentant des professeurs à l’Internationale de l’Éducation

Professeur, Département d’études littéraires, Université du Québec à Montréal

Membre du Centre de recherche Figura sur le texte et l’imaginaire

Philippe Verreault-Julien

Secrétaire général de la Table de concertation étudiante du Québec (TaCEQ)
Coauteur de Gouvernance: un mal non nécessaire, mémoire présenté dans le cadre des consultations sur le projet de loi 38 : Loi modifiant la Loi sur les établissements d’enseignement de niveau universitaire et la Loi sur l’Université du Québec en matière de gouvernance

Source: www.aelies.ulaval.ca/index.php?id=218#c661