Je vous invite chaleureusement à notre 16ième Cercle de silence qui se tiendra jeudi prochain, le 2 septembre 2010, de 17H30 à 18H30, au coin des rues Saint-Joseph et du Parvis dans Saint-Roch, une expérience à vivre, un rendez-vous.

Le Cercle de silence :
Résister à la banalisation de la prostitution et la faire reculer

La Maison de Marthe et le Carrefour d’animation et de participation à un monde ouvert (CAPMO) invitent les citoyennes et les citoyens de Québec à participer à leur seizième Cercle de silence qui se tiendra le jeudi 2 septembre au coin des rues Saint-Joseph et du Parvis de 17h30 à 18h30.

À ce jour, 300 personnes ont participé à nos Cercles de silence, des personnes qui croient en la dignité humaine, pour qui la personne est inaliénable, qui croient que notre vision de la prostitution est un mythe qui demande à être révisée, ce mythe qui prétend que ces femmes aiment et choisissent de s’adonner au sexe à plein temps avec des hommes qu’elles ne connaissent même pas, pour qui elles ne sont rien et qui ne sont rien pour elles. Nous pensons qu’il y a mieux à faire que de livrer nos filles, nos femmes et nos enfants à ces hommes, par exemple, en créant des politiques sociales comme il en existe déjà pour toutes les autres victimes de violence, d’agression et d’exploitation sexuelles.

Un puissant lobby œuvre à libéraliser la prostitution. C’est ainsi qu’en Ontario, une cause devant la Cour supérieure réclame d’invalider les articles du Code criminel canadien pour autoriser le racolage, la sollicitation pour prostitution, le transport des clients vers les bordels, la tenue de maisons de débauche, le proxénétisme et la prostitution des personnes mineures. On y invoque l’illégalité de la prostitution comme la cause fondamentale de la violence faite aux femmes prostituées. Nous savons avec des documents d’analyses scientifiques à l’appui que la décriminalisation de la prostitution ne peut en aucune façon réduire la dangerosité de la prostitution, et c’est même le contraire, ni empêcher les dommages physiques, psychologiques et sociaux qu’elles cause à ces personnes, dommages que ne subissent ni les proxénètes ni les mottés, ces consommateurs de prostitution. Nous savons qu’il est totalement faux de prétendre que la prostitution en bordel est plus sécuritaire que celle exercée dans la rue. Au Québec, de 1989 à 2008, 66 % des femmes prostituées assassinées appartenaient à des agences d’escortes, selon Richard Poulin, sociologue. Elles ont été tuées par leurs « clients », leurs proxénètes ou lors de règlements de compte du crime organisé. Nous savons, pour l’avoir documenté, que ce que ces femmes veulent ce ne sont pas des conditions pour rester dans la prostitution mais des conditions pour en sortir définitivement. Plutôt que de consentir à leur prostitution, pourquoi leurs comportements prostitutionnels ne nous alerte-t-il pas sur leur besoin d’aide?

Nous disons NON à la décriminalisation de la prostitution parce que modifier les articles du Code criminel canadien dans ce sens donnerait aux proxénètes et aux acheteurs de sexe le droit constitutionnel et la légitimité de vendre nos femmes, nos filles, nos enfants pour les enrichir eux, pour transformer des criminels en hommes d’affaire prospères! La légalisation de la prostitution ouvre les porte à la traite des êtres humains, à la violence et à leur exploitation sexuelle comme l’Australie et les Pays-Bas en font le triste constat.

Pour une société qui évolue vers l’équité, venez vous joindre à nous. Participer au Cercle de silence, c’est avancer vers une société plus juste.

Sources : Rose Dufour, Maison de Marthe, 418 523-1798

Yves Carrier, Carrefour d’animation et de participation à un monde ouvert (CAPMO), 418 525-6187, poste 221