film: Squat de Êve Lamont (Mardis de l'anarchie)

Cet événement est passé.  Il s'agit d'une année antérieure.

Date: 
mardi 28 avril 2009 - 19:30

L'AgitéE: 251 rue dorchester (café-bar-spectacle-coop)

Cette semaine nous présenterons le film Squat de Êve Lamont
2002, 82 minutes

Je vous laisse avec cette présentation du film, suivi de l'excellente mise en contexte qu'on fait le FRAPRU.

Pour ma part je vous remercie encore de faire des mardis de l'anarchie le lieu de débats sincères et respectueux qu'il est.

Été 2001 à Montréal, en pleine crise du logement, des sans-abri, des mal-logés et des jeunes militants occupent un bâtiment vacant....

Au nom du droit au logement et pour vivre autrement, un squat politique prend forme avec l'appui de la ville. Au jour le jour, Ève Lamont filme la réalité des squatters. Elle fixe sa lentille sur certaines des 50 personnes qui habitent le squat Préfontaine et dresse un portrait social révélateur : une adolescente seule avec son enfant, un ancien clochard, un travailleur au salaire minimum, un jeune fugueur, un étudiant, une punk sans abri, un ébéniste au chômage, un toxicomane qui veut s'en sortir. Tous des gens que la crise du logement frappe de plein fouet.

Pour certains, ils représentent les parias de la société. Désormais, ils ne sont plus seuls dans leur misère et l'espoir est grand. Ils doivent apprendre à vivre ensemble selon des règles qu'ils ont établies au terme de longues discussions. Un projet alternatif et autogestionnaire prend forme, mais est mis en péril par l'administration municipale qui ne laisse pas aux squatters le temps promis et le temps qu'il faut pour s'organiser et mener à terme leur projet.

Plus près du cinéma guérilla que du cinéma direct, Squat! dévoile l'hypocrisie et l'illogisme des autorités municipales qui ont volé l'esprit d'initiative et l'idéalisme des squatteurs, en les entraînant dans un jeu politique dont ils ont été les victimes. De manière subtile, le film montre l'œil vorace des médias et la couverture biaisée de certains d'entre eux. Mais plus que tout, Squat! dénonce la forte tendance de notre société capitaliste à ne pas considérer le logement comme un droit fondamental et à réprimer toute forme d'initiative pour le reconquérir de façon autonome.

« C'est le grand choc de ce film. Alors qu'on croyait que les pouilleux étaient en dedans, on découvre qu'en fin de compte, ils étaient dehors, sous forme de politiciens sans scrupules et de bureaucrates serviles. »
- Nathalie Pétrowski, La Presse

Prix de la meilleure réalisation long-métrage documentaire et prix humanitaire au festival Hot Docs 2003 de Toronto.

Overdale : de 1988 à 2001

Qui avait entendu parler de l'îlot Overdale avant 1987 ? Qui savait qu'il y avait là, à deux pas de la cohue du centre-ville de Montréal, un petit coin de verdure et de vieux bâtiments où s'était créée une communauté bien vivante, formée d'étudiants et d'étudiantes, d'artistes et de personnes plus âgées dont certaines y demeuraient depuis des décennies ?

Arrestations du 15 mars 1988 à Overdale.

Le 2 juin 1987, Overdale entre pourtant dans l'actualité. L'administration du maire Jean Doré, qui avait suscité bien des espoirs lors de son élection quelques mois plus tôt, annonce qu'elle en est venue à une « entente sans précédent » avec des promoteurs immobiliers. Les 107 logements et chambres à bas loyer d'Overdale seront démolis pour faire place à 650 condominiums de luxe. En échange, les locataires se voient offrir la possibilité de déménager dans 72 appartements payés par les promoteurs.

L'entente rencontre une fin de non-recevoir de la part des locataires que la Ville n'a jamais tenté de mettre dans le coup. Un projet alternatif fait rapidement surface : la préservation des logements actuels et leur intégration, sous forme de coopérative d'habitation, au développement immobilier projeté. La bataille juridique prend forme. Celle dans la rue aussi, avec le soutien de personnalités et de groupes, dont le FRAPRU qui s'y montre particulièrement actif.

La lutte durera 18 mois. Elle se durcit à partir de mars 1988, quand six personnes, majoritairement des locataires d'Overdale, se font arrêter en résistant de manière pacifique à l'arrivée d'ouvriers chargés de la démolition intérieure de certains logements. Les 23 et 27 juin, 20 autres personnes se font arrêter, en s'objectant à l'éviction des locataires, dont les trois permanents du FRAPRU et bon nombre de membres de l'organisme. Le 4 octobre, c'est en s'opposant à la démolition de certains des bâtiments que six autres sont incarcérés et détenus durant 35 heures, dont quatre membres du FRAPRU.

À la fin décembre, les quatre dernières personnes résidant à Overdale sont évincées. La coop rêvée par les locataires ne verra jamais le jour. Elle avait été nommée Hazel Craig, du nom d'une locataire qui y a résidé durant 48 ans et qui refusait d'en être évincée, jusqu'à ce que l'on retrouve morte dans son logement...

Le squat de 2001

Overdale n'est aujourd'hui qu'un terrain de stationnement. Le projet de condominiums de luxe n'a jamais vu le jour. Il n'y reste qu'un seul bâtiment, vide, la maison historique où a vécu l'homme politique Louis-Hippolyte Lafontaine.

Cette maison a pourtant connu une seconde vie à l'été 2001 quand le Comité des sans-emploi de Montréal-Centre a décidé d'y établir un squat visant à dénoncer la crise du logement. L'action très médiatisée, amorcée le 27 juillet, connaît des rebondissements étonnants. Loin de se faire expulser au bout de quelques heures, comme le laissait craindre la forte présence policière, les squatters peuvent demeurer sur place et gagnent continuellement de nouveaux appuis. Des membres du FRAPRU y sont tous les jours, l'organisme prenant parti pour le squat, même si l'action ne vise pas à réclamer du logement social.

Le 1er août, coup de théâtre, le maire Pierre Bourque annonce aux squatters qu'il est prêt à leur céder un autre bâtiment, le Centre Préfontaine, situé sur la rue Rachel, dans l'Est de Montréal. Après de longs débats, la majorité des personnes présentes acceptent et crient victoire. Le squat déménage. Il se prolonge encore deux mois.... jusqu'à ce que la police intervienne brutalement, le matin du 3 octobre..

L'excellent film Squat[1], de la réalisatrice Ève Lamont, décrit ces deux mois. On y voit une communauté prendre forme difficilement, sous la pression quotidienne et étouffante des médias et de l'administration Bourque, qui a changé d'attitude dès les premiers soubresauts de l'opinion publique.

Note

1. Le film Squat est disponible à Distribution Cinéma libre, au 460, Sainte-Catherine ouest, à Montréal. Le numéro de téléphone est le (514) 861-9030. Un film baptisé Overdale a aussi été tourné en 1988. Il a été réalisé par un locataire de l'îlot, Robert Craig. On peut l'emprunter au bureau du FRAPRU.

Mises à jour

Ève Lamont sera sur place !

Comme vous savez déja, cette semaine à 19h30 à l'AgitéE, 251 rue dorchester nous présenterons le film Squat de Ève Lamont et elle sera avec nous.

[ source: courriel des organisateur-trices ]

Activités en continu

Émissions de radio alternatives à Québec (mai 2020)

Un i avec des ondes arrondies sur son côté gauche et droite. Il s'agit en fait du logo du réseau Indymedia, mais avec un style bleuté et dégradé élégant   Nous vous offrons une grille horaire des émissions qui abordent divers enjeux sur les ondes radios communautaires de CKIA (88,3 FM), CKRL (89,1 FM) et CHYZ (94,3 FM).  Nous souhaitons donner plus de visibilité aux émissions radiophoniques indépendantes ayant un caractère engagé ou même progressiste. »»»

PING! Formation EN LIGNE gratuite à Internet

Affiche : un côté gris pâle, à travers lequel on discerne un clavier floue. « PING ! »  Nommes les sujets des modules (voir l'annonce ici). Logo du gouvernement du Québec qui appuie.Nouveau : les ateliers-formations sont désormais en ligne !  Elles sont donc disponibles à distance.
L'annonce | Info: Alizé Taquoi
alize.taquoi /arobas/ communautique.quebec / 514-660-4600  

  La CDEC de Québec est fière d'être associée à Communautique pour offrir des formations gratuites pour contribuer à l'amélioration des compétences numériques (Internet) des personnes en situation de pauvreté et des personnes âgées. 

    • Il y a six modules, que vous pouvez suivre dans n'importe lequel ordre
      • Fonctionnement d'un ordinateur 
      • Recherche sur le Internet et souces fiables
      • Utilisation du courriel
      • Effectuer des transactions en ligne et protéger son identité
      • Médias sociaux
      • Utiliser les services en ligne, dont les services gouvernementaux.

Ateliers grands publics - Métiers d’art pour tous/toutes à Québec

   Située au cœur du dynamique quartier Saint-Roch, la Maison des métiers d'art de Québec offre des ateliers grand public animés par des artisans-créateurs professionnels, dans un contexte de formation favorisant une pédagogie individualisée.  Les locaux de la MMAQ sont vastes et dotés d'équipements spécialisés. 

Plus de 30 ateliers, dont céramique, sculpture, textile, dessin, etc. !

  • Les ateliers durent entre 6 et 30 heures et le coût varie entre 98 et 265 $, que vous pouvez payer en deux versements.  Toutes les inscriptions se font en ligne (ne pas confondre avec paiement) dans l'article de l'atelier sur le site de la MMAQ.

Savoir.tv - Tant de choses à découvrir gratuitement

    Un grand nombre de vidéos de qualité, sur divers sujets sont à votre disposition gratuitement sur le site savoir.tv.  Les sujets sont variés : divers enjeux démocratiques, environnement, histoire, l'inclusion des personnes différentes, santé, sciences en tout genre, solidarité et coopération internationales, etc.

Le Savoir.TV est un organisme sans but lucratif dédiée à la diffusion et à la vulgarisation des connaissances et de témoigner de l'effervescence des milieux de création du savoir.

Logo de l'émission Planète Terre : un globe terrestre sur un fond de nuages cosmiques bleu vaporeux. Les continents sont blancs. Recommandé par le CESIQ.

Ateliers et services gratuits dans Vanier et Duberger (45ans+)

Logo : dessin d'un phare maritime.   À tous les mois, pour les personnes de 45 ans et plus, il y a plusieurs ateliers/rencontres sur divers thèmes organisés par la Fraternité de Vanier, ainsi que des services utiles dont notamment des repas chauds à domicile (! 5.5 $) et un transport pour vos rendez-vous médicaux (il faut contribuer au coût de l'essence seulement) !

Exemples de thèmes des rencontres : les Neurones grises à la Bibliothèque Duberger, la cuisine, les émotions et le rire, etc.

Site ou appelez 418-683-2400 / fraternitedevanier /arobas/ videotron.ca

SPOT : clinique itinérante

Logo: le O et le T ont un rond, comme une tête de personnages. Clinique communautaire de santé et d'enseignement.   SPOT est une clinique à l'intention des personnes marginalisées et de celles en situation de vulnérabilité sociosanitaire, non rejointes par l'offre de soins et services.  Il y a aussi un point de services au YWCA Québec dédié à la santé des femmes (incluant trans et queer) depuis 2019.  En plus d'offrir des soins et services adaptés, permettra de former, dans un contexte de collaboration interdisciplinaire, une relève professionnelle sensibilisée aux enjeux sociaux et aux besoins de santé de cette clientèle. 

   Elle est le fruit d'une grande collaboration des intervenant-es de terrain, universitaires, étudiant-es et des services de santé de la Capitale.

 www.cliniquespot.org ou 418-803-3398

 

Comité CPU3S : un lieu d'entraide et de partage des expériences qui organise des sorties pour tous/toutes. Contact - Simon Vermette : pairaidant /arobas/ cliniquespot.org

Comité SPOT UL (université Laval) : voir leurs activités sur Facebook

Expositions ...

Pour les expositions et les activités artistiques,
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