(À Québec, 7 novembre 2016) - Trois groupes du quartier Saint-Jean-Baptiste qui participeront cette semaine au mouvement de grève du communautaire ont décidé d'afficher leurs revendications aujourd'hui.  De grands panneaux sur lesquels est inscrit « ici, on désinvestit » ont été posés lundi à proximité des locaux des organismes.

Sur le sentier de la grève

Les groupes communautaires dénoncent depuis plusieurs années leur sous-financement. Loin de s'améliorer, la situation va en empirant. Les impacts négatifs des politiques d'austérité ont des effets directs sur l'augmentation de la charge de travail des organismes, tout en les obligeant à réduire les services, mettre des employé-e-s au chômage, voire carrément envisager la fermeture.

C'est pourquoi les organismes d'action communautaire autonome, tous secteurs confondus, se mobilisent dans une campagne nationale de mobilisation unitaire sur le thème « Engagez-vous pour le communautaire ». Dans la région de Québec une centaine de groupes participent au mouvement de grève.

Revendications

Actuellement, le financement à la mission accordé par le gouvernement du Québec aux 4 000 groupes d'action communautaire autonome s'élève à 518 millions $ par année. Toutefois, ce montant est loin de couvrir les besoins de base reconnus par ce même gouvernement. Il faudrait 475 millions $ de plus pour couvrir l'ensemble des demandes financières du mouvement communautaire. Selon les secteurs, le manque à gagner est plus ou moins important. Dans le cas des 321 groupes de défense collective des droits comme le Comité populaire Saint-Jean-Baptiste et les AmiEs de la Terre de Québec, il manque 40 millions $ pour rattraper le retard accumulé depuis plus d'une décennie, tandis que pour les 271 groupes Famille, comme le Centre Famille Haute-Ville, on parle de 18 millions $.

Outre la stricte revendication monétaire, les groupes communautaires revendiquent aussi la pleine indexation annuelle des subventions ainsi que le financement à la mission des nouveaux organismes qui ont été reconnus mais qui n'ont pas encore reçu de soutien récurrent. Les groupes communautaires veulent aussi que l'on reconnaisse leur travail comme moteur de progrès social et que l'on respecte leur entière autonomie. Finalement, les groupes communautaires exigent la fin des compressions budgétaires massives et un réinvestissement dans les services publics et les programmes sociaux.

• Comité populaire Saint-Jean-Baptiste
• AmiEs de la Terre de Québec
• Centre Famille Haute-Ville

Voir aussi ...

• Les groupes communautaires, appuyés par des assos étudiantes et les syndicats, entament trois jours d'actions, journal Droit de parole, 7 nov. 2016
• Résumé des activités prévues
  du 7 au 9 novembre à Québec
• www.communautaireengreve.com