Bonjour,

Le comité de coordination de notre réseau a lu votre lettre et nous désirons vous offrir notre appui moral sans hésitation.

Vous pouvez donc ajouter le nom qui suit à la déclaration en question:

Réseau du Forum social de Québec Chaudière-Appalaches

Michaël Lessard, membre du Comité de coordination
du Réseau du Forum social de Québec Chaudière-Appalaches.

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SOLIDARITE AVEC LE PEUPLE DE TOTONICAPAN

Les soussignés, à l'opinion publique du Guatemala et à la communauté internationale

DÉCLARONS :

1. Notre plus profonde indignation par les récentes répressions meurtrières contre le peuple Maya K'iche' à Totonicapán exercées par la police et les forces militaires de l'État du Guatemala.
2. Que le jeudi 4 octobre 2012, les résidents du Comité des 48 cantons de Totonicapán, la structure ancestrale des peuples autochtones, exerçant le droit que la Constitution du Guatemala a accordé, a mené une manifestation pacifique au kilomètre 170 de la route interaméricaine.
3. Que cette manifestation a été réalisée par les villageois pour rejeter la réforme constitutionnelle, la réforme de la profession enseignante, l'augmentation du coût déjà élevé de l'électricité que le gouvernement du général Otto Pérez Molina tente d'imposer à tout prix, et pour soutenir les dirigeants qui ont participé à la réunion dans la même ville capital.
4. Que cette manifestation était réalisée dans le cadre de la réunion prévue au Palais présidentiel entre le président Otto Perez Molina, qui n'a pas assisté à la réunion et a été représenté par Miguel Angel Balcárcel, conseiller présidentiel, avec les dirigeantes et dirigeants des 48 cantons.
5. Que la réponse du gouvernement central a été de réprimer cette expression de mécontentement populaire sur la route interaméricaine en utilisant l'armée du Guatemala avec le résultat de huit personnes tuées et plus de 30 personnes blessées par balles et plusieurs intoxiquées par gaz lacrymogène.
6. Notre solidarité avec les familles des victimes de ce massacre, avec les Mayas K'iche' et le peuple du Guatemala pour ce dernier acte de violence qu'une fois de plus preuve le mépris et le racisme institutionnalisé envers la population indigène.

Devant cette situation, DEMANDONS :

1. Au Ministère public (MP) du Guatemala de faire une enquête approfondie sur cette

répression sanglante afin d'engager des poursuites pénales contre les auteurs directs et les commandements de la Police nationale civile et l'armée du Guatemala pour cette nouvelle violation des droits de l'homme du peuple guatémaltèque.

2. Au Congrès d'abroger le décret 40-2000 qui autorise des patrouilles conjointes

de la police et de l'armée et le respect de la loi des Accords de paix, en particulier celle relative à l'Accord sur le renforcement du pouvoir civil et le rôle de l'armée dans une société démocratique.

3. Au gouvernement du Guatemala le respect et l'application des lois nationales et les

conventions internationales signées et ratifiées par l'État guatémaltèque, et dans ce cas précis, les accords sur le respect des droits de l'homme et le droit des peuples autochtones de se faire entendre et de respecter leurs formes ancestrales d'organisation, Accord 169 de la OIT.

4. Au gouvernement du Guatemala, aux autorités politiques, législatives, les médias

sociaux et le secteur privé, la cessation du racisme systémique et de la criminalisation de la contestation sociale.

5 Au gouvernement du Guatemala, de prendre la responsabilité de cette nouvelle

attaque contre le peuple et d'indemniser les familles des victimes, et l'acceptation des trois revendications légitimes qui ont conduit à la mobilisation le 4 octobre.

6. Aux représentations diplomatiques accréditées et aux gouvernements au niveau

international pour condamner fermement contre cette nouvelle vague de répression contre la population Maya K'iche', le peuple guatémaltèque et leurs organisations représentatives.

7. Aux institutions Internationales de vérification des droits de l'Homme et de l'ONU, la CICIG, Commission Internationale Contre l'Impunité au Guatemala, le Haut commissariat pour les droits humains des Nations Unies et leur intervention rapide et efficace pour clarifier les faits et soutenir le Procureur général.

Arrêt de la violence et de la répression contre le peuple du Guatemala!

OUI A LA VIE, LE RESPECT DE LA CULTURE, LE TERRITOIRE

DES PEUPLES ET DES RESSOURCES NATURELLES!
LE DROIT À UNE VIE AU CALME, digne et heureuse! 

Il s'agit d'une déclaration collective signée et transmise par :

• Association des Guatémaltèques du Québec
• CHE-Project, Hamilton
• Círculo de Análisis y Facilitación Foro Nuestra América-Canadá
• Consensus Cross-Cultural Communication and Multimedia
• Guatemala Community Network, Toronto
• Kitchener-Waterloo Mayan Project
• Latino American Canadian Solidarity Association (LACASA)
• Tzijolaj, Ottawa
• Association paraguayenne de Québec.

À la demande de certains membres, le RéseauFS-QCA a signé de toute urgence, sans hésitation, vu la gravité du cas.