La santé au coeur de la consultation publique sur les aînés

Voici trois textes de réflexion sur la consultation publique sur les aînés:

  • La santé au coeur de la consultation publique sur les aînés
  • L’activité des aînés, sujet de consultation publique
  • Les valeurs guidant les services aux aînés





La santé au coeur de la consultation publique sur les aînés



La diminution de la douleur physique, mais aussi de la souffrance sociale et affective, doit faire partie des objectifs des soins aux personnes âgées. Dans la société actuelle, ces problèmes sont souvent traités par des médicaments. Or, les taux élevés de médication, surtout l’usage de plusieurs médicaments, rendent importante la question de la sécurité des médicaments, notamment en ce qui a trait à d’éventuelles interactions médicamenteuses. Des études ont révélé que 18 % à 50 % des personnes âgées qui prennent des médicaments n'en respectent pas la posologie. Il n’est donc pas étonnant qu’entre 19 et 28 % des hospitalisations de patients de plus de 50 ans sont imputables à des problèmes de médication.



D’autre part, 40 à 50 % de la population âgée vivant à domicile courent un risque modéré à élevé de souffrir de malnutrition. Différentes conséquences possibles sont alors, par exemple, un affaiblissement du système immunitaire, de l’arythmie cardiaque, un risque accru de plaies difficiles à guérir et de chutes. Chez les personnes âgées, les chutes représentent 65 % des blessures et conduisent généralement vers une incapacité et une perte d’autonomie. C’est ainsi que les personnes âgées ont parfois peur de tomber, ce qui explique qu’un grand pourcentage s’isole dans leur domicile durant l’hiver par crainte de glisser sur la glace. Il est pourtant possible de prévenir les chutes.



Les services de soins à domicile ne sont pas assujettis aux cinq principes de la Loi canadienne sur la santé. Par conséquent, l’admissibilité et l’accès aux services de soins à domicile, de même que le coût et la qualité de ces services ne sont pas uniformes partout au Canada. C’est ainsi qu’au Québec, il est très rare, actuellement, qu'un médecin ou un pharmacien se déplace pour offrir des soins au domicile de la personne malade. Cette situation convient-elle aux personnes âgées, notamment à celles dont la mobilité est réduite et les malaises multiples? Les personnes vivant seules ont-elles accès aux soins de santé de la même manière que celles qui se sont regroupées dans des formes d'hébergement collectif? Quant à ces dernières, elles souffrent rarement d’un seul problème de santé et leurs maladies sont souvent chroniques. En effet, selon le rapport du Comité sénatorial sur le vieillissement, « en 2005, 91 % des personnes âgées se disaient atteintes d'un ou de plusieurs problèmes de santé chroniques, diagnostiqués par un professionnel de la santé ». Les établissements sont-ils bien outillés pour offrir des soins à de tels patients?



Le Conseil de la santé et du bien-être révélait que, malgré l’implantation dans les années 1970 des services de soins palliatifs en milieu hospitalier, seulement 5 % des personnes qui pourraient en bénéficier en reçoivent. Aussi, 87 % des Québécois meurent à l’hôpital alors que la majorité des gens désirent mourir à domicile. Le souci d’humaniser les soins en fin de vie témoigne de la volonté de soulager la souffrance des mourants ainsi que respecter leurs choix concernant leurs derniers moments. Mais de l’autre côté, comment soutenir, dans ce processus, le personnel soignant et les proches de la personne mourante? Au bout du compte, la fin de vie constitue un enjeu éthique très complexe, qui implique des choix individuels, familiaux, mais aussi gouvernementaux. Faut-il mettre tous les moyens en oeuvre pour allonger la vie, au détriment de sa qualité et de la dignité de la personne parfois totalement privée de conscience? Ou faut-il plutôt accompagner les personnes qui aspirent à un départ digne et en douceur? Comment le faire? Qui décide? Les principaux thèmes de cet enjeu éthique sont le refus et la cessation de traitement, l’acharnement et l’abandon thérapeutiques, la sédation continue et l’euthanasie.



Les soins palliatifs, une question de fin de vie

Le Conseil de la santé et du bien-être révélait que, malgré l’implantation dans les années 1970 des services de soins palliatifs en milieu hospitalier, seulement 5 % des personnes qui pourraient en bénéficier en reçoivent. Aussi, 87 % des Québécois meurent à l’hôpital alors que la majorité des gens désirent mourir à domicile. Le souci d’humaniser les soins en fin de vie témoigne de la volonté de soulager la souffrance des mourants ainsi que respecter leurs choix concernant leurs derniers moments. Mais de l’autre côté, comment soutenir, dans ce processus, le personnel soignant et les proches de la personne mourante? Au bout du compte, la fin de vie constitue un enjeu éthique très complexe, qui implique des choix individuels, familiaux, mais aussi gouvernementaux. Faut-il mettre tous les moyens en oeuvre pour allonger la vie, au détriment de sa qualité et de la dignité de la personne parfois totalement privée de conscience? Ou faut-il plutôt accompagner les personnes qui aspirent à un départ digne et en douceur? Comment le faire? Qui décide? Les principaux thèmes de cet enjeu éthique sont le refus et la cessation de traitement, l’acharnement et l’abandon thérapeutiques, la sédation continue et l’euthanasie.



Il est possible d’exprimer votre opinion sur le sujet et sur la condition des aînés en général lors de la consultation publique de l’Espace des citoyens / santé et bien-être (Québec) qui se tient du 7 mai au 16 juin 2007. Cet organisme neutre et sans but lucratif de participation citoyenne est issu d’une collaboration entre une professeure de l’Université Laval et les Centres de santé et de services sociaux de la Vieille-Capitale et de Québec-Nord. Il regroupe déjà plus de 120 citoyens.


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L’activité des aînés, sujet de consultation publique



Les aînés détiennent des savoirs et des compétences utiles pour le bon fonctionnement de notre société. Souvent, ils bénéficient d’une richesse enviée par plusieurs : le temps libre. En devenant bénévoles, gardiens d’enfants, mentors, animateurs, accompagnants, ou même en continuant d’exercer leur métier dans la mesure de leurs capacités, de nombreuses personnes âgées contribuent à transmettre leurs connaissances et leur passion aux générations suivantes. Ce sont souvent eux qui font fonctionner les bibliothèques publiques des communautés rurales, qui aident aux devoirs dans les écoles, qui donnent de leur temps pour promouvoir la culture. Ils oeuvrent aussi dans des organismes qui fournissent transport, visites d'amitié et repas aux aînés en perte d'autonomie, qui parfois soutiennent les études des plus jeunes et expliquent aux plus âgés les formulaires les plus obscurs.



Pourquoi le font-ils? Notamment parce que rester actif permet de briser l’isolement, oblige à bouger et à rester intellectuellement plus alerte, ce qui a pour effet de maintenir la santé et le bien-être. En effet, le fait de demeurer actif est une réponse à la dure réalité exposée en 2003 par l’Institut de santé publique du Québec : « Une fois franchi le cap des 65 ans, la population québécoise vivra le tiers du reste de sa vie avec une incapacité grave ou modérée ». Une équipe de chercheurs américains menée par Robert S. Wilson vient d’ailleurs de montrer que le risque de développer la maladie d’Alzheimer est doublé chez les personnes qui se sentent seules et isolées. Alors, quels moyens pouvons-nous prendre pour que les aînés restent le plus longtemps possible actifs physiquement, socialement et intellectuellement? Comment convaincre ceux qui croient ne plus avoir de rôle à jouer dans la société que leur vie ne s’est pas terminée avec la retraite? Les services psychosociaux offerts par les CSSS ont-ils assez de ressources pour valoriser et stimuler les liens sociaux et interpersonnels des personnes âgées, même en perte d’autonomie?



Il est possible d’exprimer votre opinion sur le sujet et sur les services offerts aux aînés et à leurs proches en général lors de la consultation publique de l’Espace des citoyens / santé et bien-être (Québec) qui se tient du 7 mai au 16 juin 2007. Cet organisme neutre et sans but lucratif de participation citoyenne est issu d’une collaboration entre une professeure de l’Université Laval et les Centres de santé et de services sociaux de la Vieille-Capitale et de Québec-Nord. Il regroupe déjà plus de 130 citoyens.


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Les valeurs guidant les services aux aînés



Dans le Québec actuel, quelles sont les valeurs fondamentales qui devraient guider les choix du système de santé et de services sociaux envers les personnes âgées et leurs proches ? L’Espace des citoyens propose quatre valeurs ou principes généraux: l’autonomie et la dignité comme éléments de la qualité de vie, le respect des droits, le maintien des liens sociaux et la responsabilité de l’État. Comment peuvent-elles orienter le système de services ?



Il arrive que l’autonomie diminue avec l’âge. Comment garantir le respect de la dignité des personnes en perte d’autonomie dans leur relation au personnel soignant ou aux aidants ? Lorsque c’est l’autonomie mentale qui diminue, comment expliquer à la personne âgée les choix possibles de traitement afin d’obtenir son consentement éclairé? L'application de l'article 21 du Code civil du Québec sur le consentement substitué du majeur inapte freine-t-elle la participation de ces personnes à des études qui permettraient peut-être d'améliorer leur qualité de vie ?



Sur le plan du respect des droits, comment prétendre au respect de la vie privée quand de multiples intervenants traitent la même personne et ont accès à son intimité? Les personnes âgées, qui n’ont pas grandi avec les technologies actuelles, peuvent trouver difficile d’accéder à l’information. Elles peuvent aussi trouver leur participation à la vie civile difficile, surtout en cas de perte d’autonomie. Quels services l’État pourrait-il mettre en place pour améliorer ces problématiques?



Plusieurs femmes des générations précédentes n’ont pas touché de salaire et n’ont pas de revenus de retraite. Puisque l’espérance de vie des femmes est supérieure à celle des hommes et que 60 % des personnes âgées sont des femmes, ces dernières se retrouvent souvent parmi les personnes seules n'arrivant pas toujours à boucler leur budget. En effet, 63 % des femmes aînées vivent seules alors que 73 % des hommes âgés vivent en couple! Au bout du compte, que peut offrir le système pour combattre la solitude des personnes âgées? Les CLSC et les organismes communautaires suffisent-ils à la tâche? L’indifférence sociale peut-elle être combattue par des programmes de services? L’individualisme et l’idéologie de la performance font en sorte de diminuer le temps disponible à consacrer à nos parents âgés. Qu’advient-il lorsque les enfants tendent à ne développer qu’un rapport utilitaire avec leurs parents ?



Finalement, le niveau actuel d’assurance et de protection de tous les citoyens est-il adéquat par rapport aux ressources dont dispose l’État, ainsi que par rapport à la richesse collective? Comment l’État justifie-t-il l’importance des dépenses liées aux services aux personnes âgées? Est-il équitable par rapport aux besoins du système d’éducation destiné aux générations plus jeunes? Il est permis de se questionner sur la place que fait l'État à la voix des personnes âgées dans ces débats et bien d’autres, alors que ces personnes vivent des situations bien différentes les unes des autres sur le plan de l'autonomie et de l'activité.



Il est possible d’exprimer votre opinion sur le sujet et sur la condition des aînés en général lors de la consultation publique de l’Espace des citoyens / santé et bien-être (Québec) qui se tient du 7 mai au 16 juin 2007. Cet organisme neutre et sans but lucratif de participation citoyenne est issu d’une collaboration entre une professeure de l’Université Laval et les Centres de santé et de services sociaux de la Vieille-Capitale et de Québec-Nord. Il regroupe déjà plus de 120 citoyens.


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Espace des citoyens/santé et bien-être (Québec)

418-580-2646 / dialogue /arobas/ espacecsb.com



Voir aussi les Documents de réflexion
www.espacecsb.com/wiki/index.php?title=Document_de_r%C3%A9flexion






Pour plus d’informations sur le thème, il est possible de consulter :



Conseil des aînés. Avis sur les orientations d'une politique de vieillissement. Québec : Gouvernement du Québec. 1998.
Espace des citoyens / santé et bien-être (Québec).



Institut de Santé Publique du Québec. Un portrait de la santé des Québécois de 65 ans et plus. Québec : Gouvernement du Québec. 2003.

document Adobe PDF www.inspq.qc.ca/pdf/publications/180_PortraitSantePersonnesAgees.pdf



Michaud, Annie. Étude de la participation dans un bénévolat en mouvance au Québec; motivations et démotivations des personnes bénévoles âgées de 55 ans ou plus. Québec : Conseil des aînés. 2002.



Persiaux, Renaud. « Alzheimer : le rôle de la solitude ». IN Sciences humaines, numéro 183. Juin 2007.

www.scienceshumaines.com/alzheimer--le-role-de-la-solitude_fr_15605.html

Activités en continu

Émissions de radio alternatives à Québec (mai 2020)

Un i avec des ondes arrondies sur son côté gauche et droite. Il s'agit en fait du logo du réseau Indymedia, mais avec un style bleuté et dégradé élégant   Nous vous offrons une grille horaire des émissions qui abordent divers enjeux sur les ondes radios communautaires de CKIA (88,3 FM), CKRL (89,1 FM) et CHYZ (94,3 FM).  Nous souhaitons donner plus de visibilité aux émissions radiophoniques indépendantes ayant un caractère engagé ou même progressiste. »»»

PING! Formation EN LIGNE gratuite à Internet

Affiche : un côté gris pâle, à travers lequel on discerne un clavier floue. « PING ! »  Nommes les sujets des modules (voir l'annonce ici). Logo du gouvernement du Québec qui appuie.Nouveau : les ateliers-formations sont désormais en ligne !  Elles sont donc disponibles à distance.
L'annonce | Info: Alizé Taquoi
alize.taquoi /arobas/ communautique.quebec / 514-660-4600  

  La CDEC de Québec est fière d'être associée à Communautique pour offrir des formations gratuites pour contribuer à l'amélioration des compétences numériques (Internet) des personnes en situation de pauvreté et des personnes âgées. 

    • Il y a six modules, que vous pouvez suivre dans n'importe lequel ordre
      • Fonctionnement d'un ordinateur 
      • Recherche sur le Internet et souces fiables
      • Utilisation du courriel
      • Effectuer des transactions en ligne et protéger son identité
      • Médias sociaux
      • Utiliser les services en ligne, dont les services gouvernementaux.

Ateliers grands publics - Métiers d’art pour tous/toutes à Québec

   Située au cœur du dynamique quartier Saint-Roch, la Maison des métiers d'art de Québec offre des ateliers grand public animés par des artisans-créateurs professionnels, dans un contexte de formation favorisant une pédagogie individualisée.  Les locaux de la MMAQ sont vastes et dotés d'équipements spécialisés. 

Plus de 30 ateliers, dont céramique, sculpture, textile, dessin, etc. !

  • Les ateliers durent entre 6 et 30 heures et le coût varie entre 98 et 265 $, que vous pouvez payer en deux versements.  Toutes les inscriptions se font en ligne (ne pas confondre avec paiement) dans l'article de l'atelier sur le site de la MMAQ.

Savoir.tv - Tant de choses à découvrir gratuitement

    Un grand nombre de vidéos de qualité, sur divers sujets sont à votre disposition gratuitement sur le site savoir.tv.  Les sujets sont variés : divers enjeux démocratiques, environnement, histoire, l'inclusion des personnes différentes, santé, sciences en tout genre, solidarité et coopération internationales, etc.

Le Savoir.TV est un organisme sans but lucratif dédiée à la diffusion et à la vulgarisation des connaissances et de témoigner de l'effervescence des milieux de création du savoir.

Logo de l'émission Planète Terre : un globe terrestre sur un fond de nuages cosmiques bleu vaporeux. Les continents sont blancs. Recommandé par le CESIQ.

Ateliers et services gratuits dans Vanier et Duberger (45ans+)

Logo : dessin d'un phare maritime.   À tous les mois, pour les personnes de 45 ans et plus, il y a plusieurs ateliers/rencontres sur divers thèmes organisés par la Fraternité de Vanier, ainsi que des services utiles dont notamment des repas chauds à domicile (! 5.5 $) et un transport pour vos rendez-vous médicaux (il faut contribuer au coût de l'essence seulement) !

Exemples de thèmes des rencontres : les Neurones grises à la Bibliothèque Duberger, la cuisine, les émotions et le rire, etc.

Site ou appelez 418-683-2400 / fraternitedevanier /arobas/ videotron.ca

SPOT : clinique itinérante

Logo: le O et le T ont un rond, comme une tête de personnages. Clinique communautaire de santé et d'enseignement.   SPOT est une clinique à l'intention des personnes marginalisées et de celles en situation de vulnérabilité sociosanitaire, non rejointes par l'offre de soins et services.  Il y a aussi un point de services au YWCA Québec dédié à la santé des femmes (incluant trans et queer) depuis 2019.  En plus d'offrir des soins et services adaptés, permettra de former, dans un contexte de collaboration interdisciplinaire, une relève professionnelle sensibilisée aux enjeux sociaux et aux besoins de santé de cette clientèle. 

   Elle est le fruit d'une grande collaboration des intervenant-es de terrain, universitaires, étudiant-es et des services de santé de la Capitale.

 www.cliniquespot.org ou 418-803-3398

 

Comité CPU3S : un lieu d'entraide et de partage des expériences qui organise des sorties pour tous/toutes. Contact - Simon Vermette : pairaidant /arobas/ cliniquespot.org

Comité SPOT UL (université Laval) : voir leurs activités sur Facebook

Expositions ...

Pour les expositions et les activités artistiques,
nous recommandons l'agenda offert par la Ville de Québec
et le média Quoi faire à Quebec

Voir aussi notre section Médias alternatifs.