par le Mouvement d'éducation populaire et d'action communautaire du Québec


Le MÉPACQ se joint à la foulée d'organismes s'élevant contre les compressions de 1,1 milliard de dollars annoncées par le gouvernement Harper dans divers programmes destinés principalement à des organismes communautaires à travers le Canada. Cet aperçu des programmes visés illustre bien le problème :

• Programme de contestation judiciaire (5,6 millions $),
• Condition féminine Canada (5 millions $),
• Programme d’apprentissage, d’alphabétisation et d’acquisition des compétences pour les adultes (17,5 millions $),
• Soutien à l’initiative canadienne sur le bénévolat (9,7 millions $)
• et Programme pour l'emploi des jeunes (55,4 millions $).

Le MÉPACQ exprime sa grande préoccupation quant aux orientations de ce gouvernement et aux changements qui en résultent déjà. Il est particulièrement inquiétant de constater cette grande menace à l'espace démocratique au Canada et cette érosion des droits des citoyennes et des citoyens.



Ces compressions, ces réaménagements et ces abolitions de programmes semblent avoir des visées hautement idéologiques. Étant donné les surplus importants de ces dernières années, dont un surplus de 13,2 milliards en 2006, le gouvernement ne peut certainement pas invoquer des raisons économiques. D'autant plus que plusieurs de ces coupes budgétaires touchent des questions qui ne sont pas très en vogue chez les conservateurs : les droits des femmes, les homosexuels, les Autochtones, l’alphabétisation, le soutien aux jeunes, les organisations anti-pauvreté, etc.



L’ensemble de ces politiques néolibérales menace nos acquis sociaux dans plusieurs domaines et risque d’entraîner la fragilisation de plusieurs groupes communautaires au Québec, dont plusieurs groupes de défense collective des droits. Malheureusement, le gouvernement semble avoir décidé qu'il n'est plus nécessaire de tenter de résoudre les injustices sociales ou même de collaborer avec la société civile. Face à ces menaces, le mouvement communautaire se trouve dans l’obligation de resserrer les rangs. Le MÉPACQ veut donc se joindre à l'ensemble du mouvement communautaire à travers le Canada ainsi qu'à la population en général pour manifester sa ferme opposition aux orientations néolibérales de ce gouvernement.

Sylvia Roy

pour le MÉPACQ

Montréal, le 5 février 2007



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