Coalition régionale: Monsieur Labeaume, rappelez vos troupes à l'ordre [manif féministe du 27 avril 2012]

Répression policière contre les étudiantes et étudiants, assez!

Québec, le 27 avril 2012 – La Coalition de Québec et Chaudière-Appalaches opposée à la tarification et à la privatisation des services publics dénonce, encore une fois, la répression dont est victime le mouvement étudiant dans la région de Québec.

Encore cet après-midi, une manifestation féministe tout à fait pacifique et bon enfant, organisée par la CLASSE, a été déclarée illégale sans aucune raison apparente. Plusieurs dizaines de militantes et militants se sont fait prendre au piège par la police qui menace de toutes et tous les verbaliser pour des violations au code de la sécurité routière.

« Nous assistons depuis quelques semaines à un dérapage policier inquiétant qui prend de plus en plus d'ampleur », estime Nicolas Lefebvre Legault, porte-parole du Comité populaire Saint-Jean-Baptiste. Il s'agit là des droits fondamentaux des étudiantes et des étudiants qui sont bafoués.

Pour sa part, Ann Gingras, porte-parole de la coalition et présidente du CCQCA-CSN demande : « Où cela s'arrêtera-t-il? Est-ce que nous allons nous aussi recevoir des constats d'infraction lorsque nous voudrons prendre la rue le 1er mai prochain ? On les attend de pied ferme ! »

La Coalition interpelle, encore une fois, le maire de Québec pour qu'il rappelle ses troupes à l'ordre dans les plus brefs délais. « La police ne doit pas devenir un instrument du gouvernement servant à casser un mouvement social », conclut Ann Gingras.

 

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Comité de mobilisation
Coalition régionale 03-12 opposée à la tarification et à la privatisation des services publics

Courriel : mob.03.12 /arobas/ gmail.com

Facebook


( Le Réseau du Forum social de Québec Chaudière-Appalaches est membre de cette coalition.)

 

 

Voir aussi :

 

Allô la police ! -Marie-Andrée Boivin, une des personnes arrêtées le 27 avril 2012.

 

« Arrestation » surréaliste d'une manifestation féministe -Michaël Lessard, une des personnes arrêtées le 27 avril 2012.

 

Récit de Magali Paquin parmi « l'arrestation » surréaliste -une des personnes arrêtées le 27 avril 2012.

 



Mises à jour

Communiqué de la Ligue des droits et libertés

La police abuse de son pouvoir pour limiter le droit de manifester

Publié le 27 avril 2012

Le vendredi 27 avril 2012 – La Ligue a reçu le témoignage de manifestants qui pose de graves questions sur la liberté d'expression et le droit de manifester. Il semble que plus d'une cinquantaine de manifestants sont actuellement séquestrés par des policiers tout près du Assemblée nationale du Québec. Or, aucun acte illégal n'aurait été commis.

Ce n'est pas la première fois qu'une telle situation nous est rapportée. Les policiers abusent de leur autorité, souvent en évoquant des règles, des lois ou des procédures difficiles à contester par le citoyen moyen et qui ne devraient pas s'appliquer. Dans le cas présent, c'est suite à la séquestration que les manifestants ont appris que les policiers auraient annoncé que la manifestation devenait illégale. Personne n'a donc pu se disperser pour éviter la confrontation. Entre cinquante et cent personnes sont donc interpellés pour la seule faute d'avoir tenu à s'exprimer publiquement.

Rappelons que le droit de manifester est garanti à toute personne en vertu de l'article 3 de la Charte des droits et libertés du Québec, loi quasi constitutionnelle qui prévaut sur les autres loi et règlements y compris le code de la sécurité routière ici invoqué.

Les gouvernements provincial et municipal doivent intervenir pour que ces abus cessent. 

( source )

« Arrestation » surréaliste d'une manifestation féministe

Personne ne pouvait imaginer se faire encercler, détenir et soumise à une amende de 494$ pour ce type de petite manifestation sympathique portant sur le sujet des conditions des femmes et en lien avec la hausse des frais de scolarité.

Je suis le responsable de ce média (reseauforum.org) et en douze années de nombreuses manifestations, incluant même le Sommet des Amériques (2001) et même celles d'anarchistes qui ne donnaient pas du tout leur trajet à la police, je n'ai jamais vu à Québec une manifestation se faire encercler soudainement et soumise à une telle amende. Certes, la police a déjà dispersé des foules et bloqué des manifestations, mais pas un encerclement soudain pour arrêter une foule. Cela rappelle le G20 à Toronto, où le règne du droit avait été étrangement mis sous arrêt. En 12 années, même au G20, je n'ai pas subi d'amende ni d'arrestation (nous avons subi autre chose disons).

En fait, la première fois à Québec que j'ai vu cela est au Cégep Limoilou tout récemment et maintenant cette fois avec moi dans le lot.

Comme les médias l'ont bien vu, nous étions à peine une centaine, avec des slogans plutôt «peace and love», littéralement. Rendu sur la Grande-Allée, voyant des voitures de police sur la gauche, la foule a eu le réflexe de croire qu'il fallait tourner sur la droite. Erreur, cela nous a menés dans un piège qui a surpris tout le monde. Soudain, j'ai constaté que nous étions probablement encerclés et je commençais à aviser les gens autour... On réalise ce qui va venir... Un agent nous déclare que nous aurions été avertis et donc que nous serions traités un par un. Évidemment, tout le monde se mit à rire, car il est strictement impossible de ne pas avoir entendu le soi-disant avertissement fictif; la police étant à peine 5 pieds à côté de notre petite foule.

Le tout a pris environ deux heures dans le froid, où la police nous a maintenu au milieu de la rue contre notre gré. Dans l'autobus de la police, cela a pris une heure de plus.

Permettez moi de citer le texte d'une des personnes arrêtées :

Y'a rien de plus pacifique qu'une manif à Québec croyez-moi!!! Il y avait des personnes âgées et deux aveugles, trois filles du secondaire, une femme qui avait mal au genou et en attente d'une opération. 

Pour les participant-es, il ne fait aucun doute que le désir de cette « arrestation » était politique. Dans les discussions avec la police, un agent nous a presque donné raison à ce sujet, en mentionnant que dans le contexte actuel, il peut y avoir une tendance à arrêter les manifestations (l'agent ne disait pas appuyer ce climat; c'était simplement une analyse). La coutume démocratique permet de bloquer la rue quelques minutes si c'est une action citoyenne non violente. Selon plusieurs, la Charte des droits et libertés prévaudrait sur le code de la route.

Nous avons blâmé surtout l'officier qui donna cet ordre plutôt que les agents subalternes qui ont été dans l'ensemble très courtois. Remarquez que courtois ou non, ces agent-es nous ont quand même « gentiment » donné une amende de 494$ pour avoir simplement manifesté de manière plus que non violente. Même pendant « l'arrestation », nous avons été super coopératifs et amicaux. Si on creuse plus loin, on peut aussi se demander si ou qui a influencé l'officier qui donna cet ordre répressif ?

Il y a eu par contre des effets secondaires positifs à cette étrange situation !  Lors de la manifestation spontanée du soir de ce même vendredi —en réaction à l'offre loufoque de M. Charest et aussi motivée un peu par notre déboire du jour, la police a décidé de ne pas arrêter la manifestation. De même pour l'action du samedi, mais c'était un pique-nique familial qui ne bloquait aucune rue. (article du Soleil à ce sujet)

Mise à jour : j'espérais que cette étrange arrestation allait avoir l'effet positif de mettre fin à cette dérive répressive, mais non. Depuis, il y a eu trois autres arresatations massives à Québec.

- Michaël Lessard, responsable du média reseauforum.org


 

Un reportage indép. d'un blogue libertaire sur cette « arrestation » (vidéo, photo)

 

Récit de Magali Paquin parmi « l'arrestation » surréaliste

Je fais partie des 81 personnes arrêtées lors de la manif du 27 avril en après-midi, à Québec.

La manif féministe réunissait environ 200 personnes, des adultes et des enfants, des étudiants et des « madames à sacoches » (selon l'auto-désignation de l'une d'elles!). L'ambiance était très tranquille et pacifique. Vers 15h, après un arrêt derrière l'Assemblée nationale, la manif s'est mise en marche vers le Ministère de la Condition féminine, situé plus loin sur Grande Allée. Au coin de la rue Georges V, la police de Québec s'est adressée à la foule. J'étais au milieu du groupe et je n'ai pas entendu ses propos. Le message qui circulait ensuite parmi nous était que la manif devait demeurer sur Grande Allée et ne pas emprunter de rues transversales (mais encore, c'était nébuleux). Nous avons tourné à droite sur Grande Allée, vers le Ministère, et spécifions-le, des voitures de police bloquaient la rue à gauche. Beaucoup de manifestants demeuraient sur le trottoir et la manif ne prenait qu'une seule voie sur deux, l'autre étant libre pour la circulation (c'était une petite manif, je le rappelle). 

Au coin de la rue d'Artigny, des voitures de police bloquaient le passage. À ce moment, nous nous sommes rendu compte que les policiers bloquaient aussi derrière et tout le long de la rue. Être pris en souricière sur une rue encadrée de deux parcs, c'est tout dire !!! Personne ne comprenait ce qui se passait. Il n'y avait absolument AUCUN signe de dérapage quelconque et la foule était extrêmement sage; au moment de la souricière elle scandait même «Paix, Amour, et Gratuité scolaire!»... On nous a dit que nous n'avions pas le droit d'être dans la rue et que nous contrevenions au code de la sécurité routière. J'ai fait remarquer à un policier que la majorité des manifestants était sur le trottoir. Sa réponse: «le trottoir fait partie de la rue et vous n'avez pas le droit d'y être non plus».

Ils ont laissé partir les parents avec enfants, mais tous les autres adultes pris dans le périmètre visé n'ont pu sortir. AUCUN avis de dispersion n'a été prononcé. Les policiers ont resserré leur cercle autour de nous. Un à un, ils nous ont embarqué dans les paniers à salade financés par le RTC, nous ont filmé, ont pris nos coordonnées et nous ont amenés au poste Victoria, où nous avons écopé d'une contravention de 494$ pour avoir contrevenu à l'article 500.1 du Code de la sécurité routière. 

Rien ne peut justifier ces arrestations. Elles sont encore une fois représentatives d'un État qui dérape (comme s'il nous fallait une preuve de plus!!). C'est à croire que la Ville de Québec tente de récupérer à coups de constats d'infractions les coûts du temps supplémentaire de son corps policier... 

Activités en continu

Émissions de radio alternatives à Québec (mai 2020)

Un i avec des ondes arrondies sur son côté gauche et droite. Il s'agit en fait du logo du réseau Indymedia, mais avec un style bleuté et dégradé élégant   Nous vous offrons une grille horaire des émissions qui abordent divers enjeux sur les ondes radios communautaires de CKIA (88,3 FM), CKRL (89,1 FM) et CHYZ (94,3 FM).  Nous souhaitons donner plus de visibilité aux émissions radiophoniques indépendantes ayant un caractère engagé ou même progressiste. »»»

PING! Formation EN LIGNE gratuite à Internet

Affiche : un côté gris pâle, à travers lequel on discerne un clavier floue. « PING ! »  Nommes les sujets des modules (voir l'annonce ici). Logo du gouvernement du Québec qui appuie.Nouveau : les ateliers-formations sont désormais en ligne !  Elles sont donc disponibles à distance.
L'annonce | Info: Alizé Taquoi
alize.taquoi /arobas/ communautique.quebec / 514-660-4600  

  La CDEC de Québec est fière d'être associée à Communautique pour offrir des formations gratuites pour contribuer à l'amélioration des compétences numériques (Internet) des personnes en situation de pauvreté et des personnes âgées. 

    • Il y a six modules, que vous pouvez suivre dans n'importe lequel ordre
      • Fonctionnement d'un ordinateur 
      • Recherche sur le Internet et souces fiables
      • Utilisation du courriel
      • Effectuer des transactions en ligne et protéger son identité
      • Médias sociaux
      • Utiliser les services en ligne, dont les services gouvernementaux.

Ateliers grands publics - Métiers d’art pour tous/toutes à Québec

   Située au cœur du dynamique quartier Saint-Roch, la Maison des métiers d'art de Québec offre des ateliers grand public animés par des artisans-créateurs professionnels, dans un contexte de formation favorisant une pédagogie individualisée.  Les locaux de la MMAQ sont vastes et dotés d'équipements spécialisés. 

Plus de 30 ateliers, dont céramique, sculpture, textile, dessin, etc. !

  • Les ateliers durent entre 6 et 30 heures et le coût varie entre 98 et 265 $, que vous pouvez payer en deux versements.  Toutes les inscriptions se font en ligne (ne pas confondre avec paiement) dans l'article de l'atelier sur le site de la MMAQ.

Savoir.tv - Tant de choses à découvrir gratuitement

    Un grand nombre de vidéos de qualité, sur divers sujets sont à votre disposition gratuitement sur le site savoir.tv.  Les sujets sont variés : divers enjeux démocratiques, environnement, histoire, l'inclusion des personnes différentes, santé, sciences en tout genre, solidarité et coopération internationales, etc.

Le Savoir.TV est un organisme sans but lucratif dédiée à la diffusion et à la vulgarisation des connaissances et de témoigner de l'effervescence des milieux de création du savoir.

Logo de l'émission Planète Terre : un globe terrestre sur un fond de nuages cosmiques bleu vaporeux. Les continents sont blancs. Recommandé par le CESIQ.

Ateliers et services gratuits dans Vanier et Duberger (45ans+)

Logo : dessin d'un phare maritime.   À tous les mois, pour les personnes de 45 ans et plus, il y a plusieurs ateliers/rencontres sur divers thèmes organisés par la Fraternité de Vanier, ainsi que des services utiles dont notamment des repas chauds à domicile (! 5.5 $) et un transport pour vos rendez-vous médicaux (il faut contribuer au coût de l'essence seulement) !

Exemples de thèmes des rencontres : les Neurones grises à la Bibliothèque Duberger, la cuisine, les émotions et le rire, etc.

Site ou appelez 418-683-2400 / fraternitedevanier /arobas/ videotron.ca

SPOT : clinique itinérante

Logo: le O et le T ont un rond, comme une tête de personnages. Clinique communautaire de santé et d'enseignement.   SPOT est une clinique à l'intention des personnes marginalisées et de celles en situation de vulnérabilité sociosanitaire, non rejointes par l'offre de soins et services.  Il y a aussi un point de services au YWCA Québec dédié à la santé des femmes (incluant trans et queer) depuis 2019.  En plus d'offrir des soins et services adaptés, permettra de former, dans un contexte de collaboration interdisciplinaire, une relève professionnelle sensibilisée aux enjeux sociaux et aux besoins de santé de cette clientèle. 

   Elle est le fruit d'une grande collaboration des intervenant-es de terrain, universitaires, étudiant-es et des services de santé de la Capitale.

 www.cliniquespot.org ou 418-803-3398

 

Comité CPU3S : un lieu d'entraide et de partage des expériences qui organise des sorties pour tous/toutes. Contact - Simon Vermette : pairaidant /arobas/ cliniquespot.org

Comité SPOT UL (université Laval) : voir leurs activités sur Facebook

Expositions ...

Pour les expositions et les activités artistiques,
nous recommandons l'agenda offert par la Ville de Québec
et le média Quoi faire à Quebec

Voir aussi notre section Médias alternatifs.