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Occupons Québec, appuyé par une foule indignée, tient bon!
« Pourquoi sommes-nous ici. Croyez-vous que nous sommes vraiment en démocratie ? ». « NON ! » s'est écriée la foule avec enthousiasme. Soudain, la foule s'est mise à scander, avec force, « le peuple uni, jamais ne sera vaincu ! »...
La place de l'Université-du-Québec, sur le long du boulevard Charest Est à Québec, était bondée d'une foule de gens venus appuyer le campement. On sentait de l'énergie dans l'air et une détermination de la part des gens qui sont restés de nombreuses heures. L'esprit qui régnait nous a semblé un moment historique et nous allons résumer ici les événements de cette soirée particulière.
Ce jeudi soir, 3 novembre 2011, malgré le discours ce matin de Monsieur Labeaume qui clairement ne parlait que d'évincer le campement Occupons Québec, il ne semble pas que les services évinceront le campement dans les 24 prochaines heures, du moins si on en juge par les employés du Service de protection contre l'incendie et le porte-parole de la Ville venus malgré la présence de cette foule énergique et en effet indignée.
À notre arrivée sur les lieux vers 18 h 30, une foule couvrait tout l'espace devant le promontoire en béton du parc. On pouvait voir sur ce promontoire des tentes déplacées le jour même pour les éloigner des autres pour ainsi éviter les craintes de propagation d'un incendie potentiel. Guy Wera a lu à la foule l'avis que des agents du Service de protection contre l'incendie ont remis aux campeur.euses le jour même. Une lettre, non signée et photocopiée, intitulée Démantèlement des installations dangereuses de la place de l'Université-du-Québec. La lettre demande simplement que le campement démantèle les « installations dangereuses » dans « les plus brefs délais » et conclut que « la Ville procédera elle-même au démontage de ces installations » si le campement ne donne pas suite. Les participant.es au campement ont donc décidé de respecter le contenu littéral de cette lettre, de ne pas quitter les lieux, sans compter que l'absence de signature leur semble particulière.
Un porte-parole a rappelé que, campement ou non, tous les samedis à 15 h les gens sont invités à une assemblée populaire démocratique sur les lieux. Une participante est alors venue au micro pour exprimer la raison de son indignation. En faisant référence au G20 qui se tient actuellement en France, elle a demandé à la foule : « Pourquoi sommes-nous ici. Croyez-vous que nous sommes vraiment en démocratie ? ». « NON ! » s'est écriée la foule avec enthousiasme. Soudain, la foule s'est mise à scander, avec force, « le peuple uni, jamais ne sera vaincu ! ». Les nombreux médias qui entouraient la foule se sont avancés pour filmer, sentant l'énergie de ce moment. Une fanfare militante s'est jointe à ce chant qui continuait avec détermination. À ce moment, je me suis senti ému, avec le sentiment que je vivais un moment historique, à Québec, mais uni à d'autres peuples à travers le monde.
Débat chaud en présence du Service de protection contre l'incendie
Entouré de manifestant.es et de médias, Jacques Perron, porte-parole de la Ville de Québec, s'est retrouvé à répondre à de nombreuses questions. Avec le nombre de personnes autour et la force des chants de la foule et de la fanfare, il nous a été impossible d'entendre ce débat chaud. Il semble que le discours d'évincement s'est transformé pour devenir le retrait des risques d'incendie.
Le Service de protection contre l'incendie a proposé de retirer le bois de chauffage, chose que des porte-parole du campement ont acceptée pour acheter la paix et éviter l'évincement. Sauf que soudain, certains manifestants sont montés sur les buches pour protester et nous avons eu droit à un débat « live » devant les caméras. Il était question du fait que ce bois allait être nécessaire pour survivre le froid et qu'il s'agissait de dons du public. Surtout, des participant.es s’insurgeaient contre le fait que le poêle et le bois avaient été jugés sécuritaires il y a une semaine, mais soudainement était déclarés un risque. À notre grande surprise, le Service a laissé tomber l'idée, ce qui fut accueilli par des cris de joies et de victoires. Après quelques autres questions des médias, le Service a procédé à inspecter le reste du campement, entouré d'une foule dense de manifestant.es et de médias. Les agents ont affirmé qu'ils voulaient surtout s'assurer qu'il n'y avait aucune bonbonne de propane.
Des manifestant.es ont scandé aux pompiers « Vous aussi, vous faites partie du 99 % » et « Tous unis, pour la démocratie ! ».
À la recherche d'un prétexte
Pour les participant.es et les gens venus les appuyer ce soir, il y a consensus que la Ville cherche un prétexte technique pour évincer le campement. Ce désir survient après une semaine de campagne de salissage de la part de certains médias et chroniqueurs, à Québec et un peu de Montréal, dont l'agenda politique est rendu plus que visible. Ainsi, une semaine le poêle et le bois sont déclarés sécuritaires par des inspecteurs et tout à coup ils ne le seraient plus. Quelques individus, à la blague, demandaient s'il ne faudrait pas couper les arbres à côté considérant qu'ils sont inflammables. Dans le chaos du moment, le porte-parole s'est fait demander en quoi les tentes étaient des « installations permanentes ». Sur le plan technique, les questions et les réponses peuvent être absurdes, car en réalité ce qui est demandé à la Ville est de faire exception pour des raisons de libertés politiques ou démocratiques.
Le fait est que, normalement, les règlements municipaux donnent à la police le pouvoir de sortir toute personne dans les parcs après une certaine heure ou de dormir sur un banc de parc, comme le savent trop bien des personnes itinérantes qui accumulent des amendes impossible à payer, pour ensuite finir en prison. Les personnes interrogées sur place reconnaissent ce fait, mais tout le monde comprend bien qu'il s'agit d'une action politique et donc que les villes à travers le monde tolèrent pour ne pas être accusées de violer les libertés civiles et ainsi éviter que la répression provoque des révoltes plus confrontantes. En effet, les gens à Oakland ont démontré que les peuples ont aussi un pouvoir économique.
Dans cette conjoncture politique, où le maire est soumis à des pressions très diverses, il ne faut pas oublier les pressions de la compagnie Kevlar, propriétaire du stationnement souterrain, qui veut tenir la Ville responsable en cas de dommages. Quels dommages ce campement peut-il causer qui seraient pire que l'accumulation et la fonte de neige et de pluie sur ce parc ? Que ce soit volontaire ou non de la part de Kevlar, cette pression vient jouer dans un débat socio-politique.
L'image de la Ville sur la scène mondiale
Joseph Bergeron, un des porte-parole, a déclaré « nous ne voulons pas être parmi les premiers à se faire déloger par la mairie », alors que des campements sont tolérés à travers le monde, et alors qu'à Montréal un campement bien plus massif a lieu. Les campeur.euses demandent au maire Labeaume de penser au fait qu'une approche répressive sera nécessairement filmée et rapportée par les médias du monde entier. On peut se demander quels effets auraient un évincement d'un des camps de ce mouvement mondial d'occupation exigeant de respecter la démocratie.
« Toute une bande de BS fumeux de pot ! »
Des radios pour le moins méprisantes à Québec, que nous ne nommerons pas pour ne pas leur donner de publicité supplémentaire, affirment sans gêne que le campement est composé de «BS» fumant du pot. Leur argument est l'idée que les travailleur.euses n'ont pas le temps pour une telle action de protestation. Ironiquement, après quelques semaines d'observation, on constate qu'il y a pratiquement personne dormant sur le campement qui soit bénéficiaire de l'aide sociale ni même du chômage, à part environ quatre personnes qui, d'ailleurs, sont connues pour appuyer ou aider les personnes itinérantes. Malgré ce constat, il faut mentionner que les personnes itinérantes ou sur l'aide sociale sont évidemment la bienvenue. En effet, l'inclusion fait partie des valeurs du mouvement.
La vérité est que la majorité de la cinquantaine de campeur.euses est des étudiant.es universitaires et des CÉGEPS qui continuent leurs études. D'autres sont des travailleur.euses salarié.es ordinaires et quelques-un.es des artistes autonomes tel un documentariste. À ce sujet, un article de Ian Bussières, dans le journal Le Soleil, est intéressant: Occupons Québec: des indignés de 19 à 82 ans!. Ainsi, ces étudiant.es et travailleur.euses viennent lorsque possible et se remplacent à tour de rôle librement selon leurs horaires respectifs.
Faut-il aussi rappeler que les participant.es ont décidé, en assemblée, d'interdire toute consommation de drogues (incluant l'alcool) sur le campement. Mentionnons aussi que le campement ne brime pas l'accès au parc Saint-Roch, car il occupe uniquement la place de l'Université-du-Québec, soit une petite surface où pratiquement personne ne passe normalement. Le parc Saint-Roch se trouve en fait l'autre côté de la rue.
Selon Maxime, qui venait justement de faire 11 heures de travail, ces radios sont prêtent à essayer divers mensonges pour tenter de discréditer cette action politique contre les pouvoirs injustes et antidémocratiques de la haute finance.
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EDIT : Il n'y a de conférence en soi samedi prochain, 5 novembre. Il y a d'autres activités, dont l'assemblée: voir ici »».
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- Michaël Lessard, 3 novembre 2011 [Version 1.1]
rApporteur indépendant et progressiste, car la neutralité est un mensonge.
Responsable du média reseauforum.org
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Comité SPOT UL (université Laval) : voir leurs activités sur Facebook
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sam 05 nov. 2011 - 00:46
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Communiqué de la Ligue des droits et libertés
Expulsion du mouvement « Occupons Québec »
La Ligue des droits et libertés s'oppose à cette atteinte à la liberté d'expression
( 3 novembre 2011 ) – Suite à la décision du maire Régis Labeaume d'ordonner l'éviction des manifestants du mouvement « Occupons Québec » dans le quartier Saint-Roch, la Ligue des droits et libertés exprime son opposition à cette atteinte injustifiée à l'exercice de la liberté d'expression. En regard des enjeux de société fondamentaux soulevés par les « indignés » de Québec, les raisons invoquées pour éteindre leurs voix apparaissent bien dérisoires. Le maire Labeaume prétend que les manifestants se sont fait entendre et qu'ils devraient maintenant rentrer chez eux, comme s'il était du ressort du maire de Québec de fixer les limites de la liberté d'expression de ses citoyens. La capacité de durer témoigne du sérieux des occupants et fait partie de leur message.
Ce mouvement international initié par les manifestants d'Espagne et de Wall Street lance un message politique qui devrait être préservé et non pas étouffé. La Ligue des droits et libertés rappelle à la population et aux élus que la liberté d'expression est reconnue comme étant le socle de la démocratie. Elle est reconnue dans la Déclaration universelle des droits de l'Homme et dans les pactes internationaux. Au Canada, elle est affirmée dans la constitution, dans la Charte canadienne des droits et libertés et dans la Charte québécoise des droits et libertés de la personne. Il s'agit d'un droit fondamental déterminant pour la démocratie.
Comme l'a souvent souligné la Cour suprême, notamment dans KMart en 1999, l'espace public est un des seuls endroits qu'ont les membres les plus vulnérables de la société et les moins puissants pour faire entendre leurs voix.
Par ailleurs, les tribunaux s'entendent sur le principe qu'on ne peut limiter l'exercice de la liberté d'expression du seul fait qu'elle dérange, choque ou simplement parce qu'elle ne rencontre pas l'approbation ou les vues de certaines personnes ou de certains groupes.
Le mouvement d'occupations qui gagne la planète est, en soi, un message qui exprime les revendications des manifestants. Dans cette perspective, interdire ces occupations revient à bâillonner l'expression des manifestants et menace sérieusement la démocratie participative. L'argument de la sécurité invoqué pour mettre fin à l'occupation est pour le moins étonnant. D'autres municipalités qui vivent des occupations semblables depuis plus longtemps ne semblent pas éprouver des problèmes de sécurité insurmontables et essaient plutôt, comme Montréal jusqu'à présent, de trouver des aménagements avec les occupants.
Enfin, la Ligue des droits et libertés demande aux autorités de revenir sur leur décision et de respecter l'exercice du droit fondamental des citoyens de s'exprimer sur la place publique et, ainsi, de participer activement autant au nécessaire débat démocratique qu'à l'évolution de nos sociétés.
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