Communiqué pour les regroupements nommés dans l'annonce ci-dessus :

(Québec, le 13 avril 2016) – Les groupes communautaires de la région sont actuellement en consultation en vue du déclenchement d'une journée de grève le 29 avril prochain afin de revendiquer un réinvestissement massif dans l'action communautaire autonome, les services sociaux et les programmes sociaux. Ils revendiquent également le retrait des mesures d'austérité et la mise en place de mesures fiscales progressives pour renflouer les coffres de l'État.

Des dizaines d'organismes communautaires fermeront leurs portes le vendredi 29 avril afin de participer à la Journée nationale d'actions.  « Le recours à la grève comme moyen de pression est devenu nécessaire afin de se faire entendre du gouvernement et lui faire comprendre l'importance que l'ensemble de la population accorde au filet social. Filet social que nous avons bâti collectivement ! » a déclaré Vania Wright-Larin du Regroupement d'éducation populaire en action communautaire 03-12 (RÉPAC 03-12).

Un autre budget inacceptable

Les impacts dévastateurs des compressions des dernières années commencent à se faire sentir au quotidien; les organismes communautaires peinent de plus en plus à répondre aux demandes de la population. Alors que les besoins augmentent, les organismes doivent couper dans les équipes de travail et dans les activités et services offerts.  « Le démantèlement des services publics, les coupures dans nos programmes sociaux amènent de plus en plus de personnes à se tourner vers nous. D'ailleurs, ni monsieur Leitao, ni le premier ministre ne s'en cachent. Pelleter les problèmes causés par les compressions dans notre réseau public et nos programmes sociaux dans la cour des organismes communautaires, c'est une des stratégies favorites du gouvernement Couillard dans l'atteinte de la faillite sociale du Québec. Si la crise des finances publiques est un leurre, le milieu communautaire peut vous affirmer que nous sommes tout près d'une crise sociale ! » a déclaré Vicky Brazeau du Regroupement des organismes communautaire de la Capitale (ROC-03).

« Ce sont encore les femmes qui sont les premières à faire les frais des politiques d'austérité.  Que se soit en santé, en éducation ou dans les services de garde, le gouvernement Couillard nous renvoie des années en arrière en matière d'égalité économique. Le Québec recule ! », a ajouté Isabelle Brousse du Regroupement des groupes de femmes de la Capitale nationale (RGF-CN).

Corruption, austérité, privatisation

Le bilan du gouvernement de Philippe Couillard est catastrophique. Aux mesures d'austérité s'ajoutent maintenant les allégations de collusion qui ont forcé la démission du ministre du trésor Sam Hamad. Le gouvernement privatise nos soins de santé, il hypothèque la réussite scolaire de nos enfants, il affame les personnes les plus démunies et facilite l'appauvrissement de la population québécoise. Devant ces choix politiques qui massacrent notre pacte social, les groupes communautaires de la région n'ont pas l'intention de rester les bras croisés. Nous invitons la population de la région à mettre le cynisme de côté et à se mobiliser avec nous pour une société plus juste. Ensemble, nous pouvons changer les choses.

Pour des détails sur nos revendications et actions, visitez le site www.communautaireengreve.com.

Solidaires contre l'austérité (29 avril 2016), journal Droit de parole, 1er mai 2016.

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Le 29 avril, quelque 200 personnes des groupes sociaux étaient en grève pour dénoncer les mesures d'austérité du gouvernement Couillard et demander un réinvestissement dans les services publics, répondant ainsi à l'appel de la «Coalition Main rouge».

Le syndicat des chauffeurs de taxi de Québec, le RTAM, s’est joint au mouvement pour dénoncer Uber et les paradis fiscaux. Ils se sont joints au mouvement communautaire et aux étudiants présents pour dire que l’évasion fiscale est une des causes de l’austérité.

La journée a débuté au petit matin avec le blocage des portes d'entrée du ministère des finances.

Une conférence d'Alain Deneault sur les paradis fiscaux a suivi et convaincu encore davantage les manifestants de continuer à dénoncer les mesures d'austérité du gouvernement libéral.

Une action de visibilité piétonnière et un « sit-in », au coin des rues René-Lévesque et Cartier, suivis du blocage de l'intersection achalandée René-Lévesque et Honoré-Mercier, avec les chauffeurs de taxi, qui s'est continué jusqu'en pleine heure de pointe, ont terminé cette journée dérangeante. Cette alliance momentanée entre les groupes populaires et les chauffeurs de taxi montrent que la question des paradis fiscaux touchent tout le monde.

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