Articles pour 10e anniversaire: Le mai 68 de Québec / Solidarité sans pareil / Une fête... / L'amour au temps des gaz lacrymogènes

Photo d'une foule, prenant toute l'espace de la rue. Une banderole est lisible: Vive la résistance !Voici quatre articles de journalistes dans le cadre du 10e anniversaire des mobilisations de 2001...  Ils ne sont plus en ligne, mais ils sont reproduits entièrement plus bas »»»

Sommet des Amériques: le mai 68 de Québec

- Valérie Gaudreau, Le Soleil,17 avril 2011.
L'article cite Robert Jasmin d'ATTAC-Québec et Christian Dubois du CMAQ.

(Québec) Dans l'histoire du mouvement altermondialiste, le Sommet des Amériques n'est peut-être pas passé à l'histoire autant que les manifs contre le Sommet de l'Organisation mondiale du com­merce à Seattle en 1999.  Mais pour les militants d'ici, ces trois jours ont galvanisé les troupes et l'onde de choc de ce «Mai 68» de Québec se fait encore sentir.

Sommet des Amériques: solidarité sans pareille

- Frédéric Denoncourt, Le Soleil, 17 avril 2011 (lien mort: article reproduit ci-dessous)

(Québec) Le contexte particulier dans lequel s'est tenu le Sommet des Amériques a fait en sorte que pour la première fois lors de ce genre de rencontre, une partie de la population locale s'est montrée solidaire des manifestants, observe Maxime Fortin, enseignant en science politique au collégial. 

Une fête pour le 10e anniversaire du Sommet des Amériques

- Claude Giguère, Rue Frontenac, 15 avril 2011 (reproduit ci-dessous)

Quand Paul Cargnello et Norman Nawrocki vont monter sur scène à Québec samedi soir pour souligner le dixième anniversaire de la résistance populaire sans précédent vue lors Sommet des Amériques, ces événements marquants seront tous frais à leur mémoire.  Ces deux artistes, et les autres qui vont participer à ce concert commémoratif, ont vécu de près ces quelques jours qui ont marqué leur parcours artistique et militant. 

L'amour au temps des gaz lacrymogènes

- Daphnée Dion-Viens, Le Soleil,17 avril 2011.

(Québec) Alexis, neuf ans, est un enfant du Sommet des Amériques.  Littéralement.  Ses parents, Simon et Geneviève, se sont rencontrés alors qu'ils manifestaient contre la Zone de libre-échange des Amériques (ZLEA) dans les rues de Québec.

Photo : Photothèque Le Soleil, Raynald Lavoie. Le 20 avril, des milliers de manifestants convergeaient vers le «mur de la honte».

Articles reproduits entièrement ici :

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Sommet des Amériques : le mai 68 de Québec

- Valérie Gaudreau, Le Soleil,17 avril 2011.

 (Québec) Dans l'histoire du mouvement altermondialiste, le Sommet des Amériques n'est peut-être pas passé à l'histoire autant que les manifs contre le Sommet de l'Organisation mondiale du com­merce à Seattle en 1999. Mais pour les militants d'ici, ces trois jours ont galvanisé les troupes et l'onde de choc de ce «Mai 68» de Québec se fait encore sentir.

«Désolé pour la ville de Québec, mais en termes de manifestation, rien ne bat Seattle», lance Francis Dupuis-Déri, professeur de scien­ce politique à l'Université du Québec à Montréal.

Par contre, dit-il, Québec 2001 aura été «historique» pour un symbole : celui de la clôture de 3,8 km érigée pour isoler les 34 chefs d'État venus jaser Zone de libre-échange des Amériques. Surnom­mé «le mur de la honte», il a rapidement cédé sous le poids des manifestants par un bel après-midi du 20 avril 2001. «Les photos de la chute du mur ont fait le tour du monde. C'est un symbole fort, considéré comme une victoire en termes de manifestation», explique M. Dupuis-Déri.

Un « cadeau » pour les opposants

Ce fameux mur, Robert Jasmin s'en souvient. Un «cadeau» pour ceux qui s'opposaient au Sommet, estime le coprésident d'ATTAC-Québec (Association québécoise pour la taxation des transactions financières et pour l'action citoyenne). «Plus ils mettaient des murs, plus ils nous ouvraient des portes.» Sa simple présence, montrant la coupure entre les dirigeants et le peuple, a soulevé des questions de monsieur et madame Tout-le-Monde. Et Robert Jasmin y répondait par un cours d'antinéolibéralisme 101 au coin de la rue. Un cours express qu'il a lui-même suivi dans les mois précédant le Sommet.

«Ce qu'on a découvert de plus fondamental est l'accélération de notre éducation politique», dit-il. Une véritable onde de choc qui a permis à tout ce qui grouillait à gauche de s'organiser. Formations, rencontres, réseaux, explosion de la mobilisation : avril 2001 a été le Mai 68 de la gauche québécoise.

Un point de vue partagé par Christian Dubois, membre actif du Centre des médias alternatifs pendant le sommet et aujourd'hui attaché de presse du député de Québec solidaire, Amir Khadir. «Le sommet a permis d'apprendre beaucoup en peu de temps. J'en ai appris sur la nature humaine, sur la gestion. Il y a eu une mobilisation maximale de gens qui ont par la suite continué dans leurs luttes locales», dit-il.

«C'est un moment où Québec était en contact avec quelque chose d'universel», indique pour sa part André C. Drainville, professeur de sociologie de l'Université Laval. «La game se jouait chez nous.»

Et cette game, il n'était pas question que Robert Jasmin en soit simple spectateur. En 2001, cet avocat qui a été syndicaliste et attaché politique avant d'être commissaire du travail avait un look à la Bill Clinton, la cinquantaine avancée et participait à des formations avec des jeunes militants.

«En quelques mois, je suis passé d'élève à maître», poursuit celui qui, à l'hiver 2001, donnait jusqu'à trois formations par jour sur les conséquences de la libéralisation des marchés. Il parlait à des étudiants, des syndicats, mais aussi à des retraités et à des... religieuses! «Pendant la marche des peuples, j'ai vu deux religieuses dans la soixantaine. Elles m'ont dit : "C'est la premiè­re fois qu'on manifeste. C'est à cau­se de vous si on est ici."»

Depuis 2002, Robert Jasmin est militant et conférencier à temps plein. Il a gardé sa fougue et sa faculté d'indignation. Aujourd'hui, il lui arrive d'enseigner à des jeunes qui étaient enfants pendant le Sommet des Amériques. «Je les trouve encore plus allumés. C'est signe que le travail a continué.» 

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Sommet des Amériques : solidarité sans pareille

- Frédéric Denoncourt, Le Soleil, 17 avril 2011.

(Québec) Le contexte particulier dans lequel s'est tenu le Sommet des Amériques a fait en sorte que pour la première fois lors de ce genre de rencontre, une partie de la population locale s'est montrée solidaire des manifestants, observe Maxime Fortin, enseignant en science politique au collégial.

«Les gens des quartiers Saint-Jean-Baptiste et Saint-Roch subissaient déjà les inconvénients des mesures de sécurité imposantes, avec la clôture entre autres. De nombreux activistes qui ont pris part aux manifestations vivaient aussi dans ces quartiers et avaient des liens forts avec les résidants, les commerçants et les groupes communautaires. Alors, quand ils ont été incommodés par les gaz lacrymogènes ou les bal­les de caoutchouc lancés par les policiers, des résidants les ont spontanément aidés en leur donnant de l'eau ou mê­me en les applaudissant.

Les ma­nifestants qui étaient là sont restés marqués par ces petites marques de solidarité, qu'on n'avait pas observées auparavant lors des rencontres de Seattle, de Prague ou de Washington.»

Maxime Fortin s'exprimait hier à l'occasion d'une jour­née de commémoration soulignant les 10 ans du Sommet qui se tenait à l'école Joseph-François-Perrault.

Dans les semaines qui ont précédé le Sommet, les activistes sont allés à la rencontre des commerçants pour leur expliquer qu'ils étaient avant tout leurs clients et qu'ils n'avaient pas l'intention de commettre des actes de vandalis­me à leur endroit, continue l'auteur d'un mémoire de maîtrise sur les mouvements de contestation de la mondialisation. «Cela a fait en sor­te d'apaiser les choses et de ras­surer les commerçants. Les activis­tes leur ont rappelé qu'ils n'étaient pas menacés. Dans cette optique, je crois que le Sommet de Québec a marqué une brisure au sens où, pour la première fois, on a observé non pas seulement de l'hostilité ou de la méfiance envers les activis­tes, mais même un rapprochement avec une partie de la population.»

Activistes à adopter

La campagne «adopter un activiste», qui incitait les résidants des quartiers centraux à héberger des manifestants venus de l'extérieur, est un autre bel exemple de cette ouverture dont a fait preuve une partie de la population de Québec, poursuit M. Fortin. «Ça a très bien marché. Beaucoup gens ont accepté d'ouvrir leur porte.»

Comme plusieurs, Maxime Fortin estime que le mouvement altermondialiste tel qu'il s'exprimait au début des années 2000 est peu dans un creux de vague. «Mais on a vu émerger au cours des dernières années plusieurs collectifs qui pour­suivent des luttes qui ne sont pas directement liées à la mondialisation, mais qui ont tiré profit de l'expérience du Sommet en matière d'organisation et de mobilisation.

Le meilleur exemple est peut-être la Coalition Québec-Irak qui a eu un effet mobilisateur très fort en mars 2003 au moment de la guer­re en Irak. On pense aussi aux grou­pes pour le logement social ou en fa­veur des droits des immigrants qui avait défendu Mohamed Cherfi à Québec. »


 

 

Une fête pour le 10e anniversaire du Sommet des Amériques

- Claude Giguère, Rue Frontenac, 15 avril 2011 (mise à jour le samedi 16 avril)

Quand Paul Cargnello et Norman Nawrocki vont monter sur scène à Québec samedi soir pour souligner le dixième anniversaire de la résistance populaire sans précédent vue lors Sommet des Amériques, ces événements marquants seront tous frais à leur mémoire. Ces deux artistes, et les autres qui vont participer à ce concert commémoratif, ont vécu de près ces quelques jours qui ont marqué leur parcours artistique et militant.

 Il y a dix ans aujourd'hui, le Sommet des Amériques (SDA) battait son plein dans la ville de Québec. Du 20 au 22 avril 2001, les chefs d'État des Amériques, exception faite de Cuba, s'étaient barricadés au centre-ville afin de discuter de l'instauration de la Zone de libre échange des Amériques (ZLEA).

Des dizaines de milliers de manifestants les ont défiés, ainsi que les policiers chargés de la protection du périmètre dans lequel une brèche fut ouverte lors de la plus importante journée de protestation, le samedi 21 avril.

Dans les semaines et les jours précédant le SDA, et même pendant l'événement lui-même, divers spectacles ont été présentés en vue de mobiliser et rassembler les protestataires.

Paul Cargnello. Photo d'archives Benoit Pelosse

Paul Cargnello, qui était à la barre du groupe The Vendettas à cette époque, se souviendra à jamais de la prestation qu'il a donnée à l'Îlot Fleuri, l'un des centres de convergence des manifestants, sous les défuntes bretelles de l'autoroute Dufferin. « Nous devions jouer avec Propagandhi, mais ils avaient été arrêtés par la police et n'ont pas pu faire le show. Cependant, Jello Biafra, qui était venu à Québec donner une conférence, a assisté à notre spectacle, nous avons eu l'occasion de le rencontrer et ce fut marquant pour nous » explique-t-il.

Outre cette rencontre, Paul Cargnello explique que c'est la convergence de nombreux artistes engagés vers Québec qui l'a le plus marqué. « Plusieurs personnes que j'ai rencontrées à ce moment sont restées dans ma vie » dit-il, quelques jours avant de reprendre la route vers Québec pour le spectacle commémoratif. « J'étais jeune à ce moment, j'avais 21 ans... réfléchit-il à voix haute. C'est un événement qui a marqué toute une génération car des milliers de personnes avec les mêmes sensibilités se sont retrouvées ensemble. J'étais déjà un artiste engagé mais ça a renforcé mes convictions de voir tant de gens luttant contre la pauvreté et pour plus de justice sociale. »

Norman Nawrocki, artiste aux multiples facettes - il est musicien, compositeur-interprète, auteur, acteur et producteur -, a aussi participé, sur scène et dans la rue, aux manifestations du SDA il y a dix ans. « Quel souvenir... wow ! Les plus belles manifestations que j'ai vues et aussi toute une démonstration et une explosion de créativité dans les rues de cette ville déjà si belle. Je n'ai jamais rien vu de comparable pendant des décennies de militance » explique-t-il. « Jamais vu non plus autant de gaz lacrymogènes ainsi qu'un si fort esprit de résistance. Ces gens qui dansaient dans la fumée, les prestations à l'Îlot Fleuri, la musique, les raves la nuit, les tam tam, avec le bruit des hélicoptères, c'était mémorable. »

Pendant ces jours agités, Norman Nawrocki a joué sur différentes scènes et lors de prestations improvisées dans la rue, des moments qui ont été immortalisés sur pellicule car il était suivi par l'équipe de tournage du documentaire Musiques rebelles Québec, lequel a aussi présenté le parcours artistique et activiste de Loco Locass, de Landriault et d'Acalanto.

Les manifestations entourant le SDA et l'implication de nombreux artistes auront été, pour Nawrocki, révélatrices de l'importance de leur place dans les luttes sociales. « J'étais déjà sur la voie de la résistance, je ne peux dire que ça m'a changé, je suis le même chemin depuis ce temps, mais il reste que ce fut une affirmation du rôle des artistes qui doivent être là pour témoigner de ce qui se passe et participer au discours public touchant des enjeux comme la ZLEA. » Comme Cargnello, il dit avoir été marqué par « un niveau de créativité incroyable ».

Rien n'a changé...

Près d'un an après la tenue du G20 à Toronto, autre grand rendez-vous de protestation qui s'est soldé par plus d'un millier d'arrestations, Cargnello et Nawrocki se désolent que la répression de la dissidence soit encore une réalité, mais ne baissent pas les bras pour autant. « Les méthodes policières ont été encore pires, ce qui peut sembler logique puisque les gens étaient forts dans la rue et que les forces de l'ordre ont répondu avec une force encore plus grande, dit Nawrocki. À Toronto, leur comportement a été carrément vicieux, c'était des Robocops distants et anonymes qui ne se sont même pas gênés pour attaquer les gens devant les médias. »

Cargnello, pour sa part, a lui aussi vécu difficilement ces événements. « Je suis toujours découragé et optimiste à la fois, dit-il à propos de son analyse de la résistance sociale et de la répression. C'est une vraie dichotomie, mais c'est ça la vie d'artiste, on frappe parfois des murs tout en constatant que chaque génération a ses contestataires, ce qui permet de garder espoir. Je ne suis qu'un artiste, je ne peux changer le monde à moi seul, mais je peux être partie prenante d'un mouvement global. À Toronto, les gens ont compris les dangers d'un État policier, et ce malgré que les médias ont tenté de faire passer les manifestants pour de simples casseurs. »

Après le spectacle de samedi soir à Québec, Cargnello reviendra à Montréal pour terminer de préparer sa participation à un autre spectacle fait au bénéfice d'une cause qui lui tient à coeur, celle des personnes en situation d'itinérance. Le 5 mai, il montera sur la scène du Club Soda lors du Solidari-Show, aux côtés de Mamselle, Alfa Rococo, Karma Atchykah, Fabrice Koffy et Karkwa. C'est l'organisme Sac à dos, dont il est porte-parole, qui est l'initiateur de cet événement.

• Spectacle : 10 ans après le Sommet des Amériques, les luttes continuent, le samedi 16 avril, 20h, Bateau De Nuit, 275, rue Saint-Jean, Québec. Avec Paul Cargnello, Hélène Matte, Norman Nawrocki et Charlie Foxtrot, Tint /arobas/ nar, Dj's Rough and Tough

• Pour en savoir plus:
www.reseauforum.org/10ans
www.paulcargnello.com
www.nothingness.org/music/rhythm/fr/index.html 


 

L'amour au temps des gaz lacrymogènes

- Daphnée Dion-Viens, Le Soleil,17 avril 2011.

(Québec) Alexis, neuf ans, est un enfant du Sommet des Amériques. Littéralement. Ses parents, Simon et Geneviève, se sont rencontrés alors qu'ils manifestaient contre la Zone de libre-échange des Amériques (ZLEA) dans les rues de Québec.

À l'époque, Geneviève Guay a 30?ans. Célibataire, elle a quitté Qué­bec depuis quelques mois pour un nouvel emploi mais revient dans la capitale cette fin de semaine-là. Avec quelques amis, elle veut manifester son désaccord contre la tenue du Sommet des Amériques, un exercice «totalement antidémocratique» qui se déroule derrière les portes closes.

Le samedi après-midi, le petit groupe décide de s'approcher de la clôture de sécurité, davantage par curiosité que par désir de confrontation. Rapidement, il est surpris par la tension qui règne. Les bombes de gaz lacrymogène explosent. «C'était le chaos. Il y avait vraiment un sentiment d'affrontement. On avait des intentions très pacifiques, on n'avait rien fait, mais quand tu vois ça, tu te sens agressée. Et là, tu te sens enragée. C'est vraiment venu me chercher», raconte Geneviève.

Avec ses amis, la jeune femme décide finalement de battre en retraite. Le petit groupe se rend en basse ville, au bar Le Scanner. C'est là qu'elle croise pour la première fois Simon Légaré, qui avait lui aussi goûté aux gaz lacrymogènes. «On a passé quelques heures là-bas, à décompresser un peu», se rappelle Geneviève.

Dans la soirée, un party s'organise au parc Saint-Roch. Geneviève et Simon y prennent part. «C'était super pacifique, il y a eu un gros rassemblement festif. Tout allait bien jusqu'à ce que les policiers arrivent de la haute ville. Les balles de caoutchouc ont commencé à siffler. Il y avait des poubelles en feu, on entendait les hélicoptères voler. On commençait à en avoir assez. On n'avait plus le coeur à la guerre», raconte Simon.

Geneviève, qui portait des verres de contact, est particulièrement affectée par les gaz lacrymogènes. «J'avais l'impression que mes yeux allaient dessécher, c'était indescriptible comme sensation.» Simon décide de l'amener à l'écart, pour s'occuper d'elle. «Ça a été son ges­te de galanterie qui m'a séduite!» lance-t-elle en riant. Le couple se revoit la fin de semaine suivante.

Trois semaines plus tard, Geneviève apprend... qu'elle est enceinte. «Ç'a vraiment été un moment charnière. On ne se connaissait pas. Mais pour moi, à l'âge que j'avais, il n'était pas question de me faire avorter.»

Voyager pour se connaître

Le jeune couple est donc parti en voiture, au Mexique, histoire de mieux se connaître. Un mois et demi, peut-être deux, «le temps qu'il a fallu». «À l'époque, il n'y a pas grand-monde qui aurait misé sur nous!» lance Geneviève en riant.

Dix ans plus tard, on peut dire qu'ils ont passé le test haut la main. Leur fils Alexis a maintenant une soeur de six ans, Clara. La petite famille habite à Saint-Adolphe, au nord de Stoneham. Simon occupe un emploi en linguistique informatique et Geneviève termine un doctorat en aménagement du territoire.

Même si les années ont passé, Geneviève n'hésiterait pas à manifester de nouveau contre la mise en place d'un accord de libre-échange économique semblable à celui qui a mobilisé les troupes, en 2001.

«Je le referais certainement. Ç'a été une expérience intense, on a eu l'impression de participer à un grand mouvement et, en plus, ça n'a pas été vain. La ZLEA est morte peu de temps après et je pense que toute la mobilisation qui a entouré le Sommet des Amériques a eu un véritable impact.» 

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Ateliers et services gratuits dans Vanier et Duberger (45ans+)

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Exemples de thèmes des rencontres : les Neurones grises à la Bibliothèque Duberger, la cuisine, les émotions et le rire, etc.

Site ou appelez 418-683-2400 / fraternitedevanier /arobas/ videotron.ca

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Logo: le O et le T ont un rond, comme une tête de personnages. Clinique communautaire de santé et d'enseignement.   SPOT est une clinique à l'intention des personnes marginalisées et de celles en situation de vulnérabilité sociosanitaire, non rejointes par l'offre de soins et services.  Il y a aussi un point de services au YWCA Québec dédié à la santé des femmes (incluant trans et queer) depuis 2019.  En plus d'offrir des soins et services adaptés, permettra de former, dans un contexte de collaboration interdisciplinaire, une relève professionnelle sensibilisée aux enjeux sociaux et aux besoins de santé de cette clientèle. 

   Elle est le fruit d'une grande collaboration des intervenant-es de terrain, universitaires, étudiant-es et des services de santé de la Capitale.

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