Marche familiale contre les conséquences des drogues chez les Premières Nations
Nishtam nituassim ! Mon enfant d'abord !

Toi Drogue, en Innu ka tshishkueshkatshet, tu es un danger pour mes enfants et mes petits-enfants pour leur avenir.  J'entends souvent parler de toi que tu peux drôlement amuser et faire rire de folie les jeunes et les vieux esprits dans ce monde souvent déprimant.  Penser que vivre c'est se droguer, croire que la force de vie nous vient de toi, croire que l'esprit reste intact sous l'emprise de Ka tshishkueshkatshet, c'est se tromper, incapable de faire face aux moindres problèmes de la vie.  Je suis témoin de beaucoup de vies éclatées et malheureuses autour de moi.  Oui drogue, quel dégât tu peux causer cruellement dans nos familles et dans nos communautés autochtones.  Tu provoques le mal de vivre directement au coeur des familles qui elles cherchaient seulement la joie de se sentir vivantes et heureuses ensemble. 

D'accord, je peux comprendre pour certains qu'ils utilisent certaines drogues pour la maladie.  Fait d'une manière rationnelle pour les douleurs du corps, c'est le médecin qui y voit pour ma part.  Mais les enfants n'ont rien à y voir !  Avec le temps, tu es devenu un géant partout dans le monde aux quatre coins de la terre avec les grands de ce monde à ce qu'on dit. 

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Les jeunes autochtones durement touchés par l'alcoolisme et la toxicomanie  En 2007, 58 % des jeunes de 15 à 17 ans étaient des consommateurs de drogues et d'alcool selon les chiffres officiels. Ghislain Picard chef régional des Premières Nations au Québec et Labrador et André Lebon de la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) sont tombé d'accord pour affirmer lors d'une conférence de presse que le problème était avant tout historique et social.  Si 40 % des hommes et 32 % des femmes autochtones présentent des problèmes d'alcool ou de drogue, c'est en partie dû à la « dénaturation de notre culture » qui a entraîné une perte de repère au sein des communautés dit Ghislain Picard.  Au Québec, 50 % des jeunes de moins de 18 ans ont affaire à la DPJ, tandis qu'au Nunavik le taux est de 30 %. 

- Dans La Presse.ca, le 14 mai 2010

Qu'en est-il maintenant en 2017-2018 ?  Venez vous exprimer !

Alors nous, femmes des Premières Nations, nous voulons défier ta forteresse avec une marche familiale le 8 mars 2018 à la journée des femmes pour dénoncer ton oeuvre d'art « la drogue c'est bon pour l'économie ». 

Il est impossible de fermer les yeux à l'ampleur de ta fortune malheureuse dans le dos des nombreuses vies ravagées des effets nuisibles au corps et l'esprit.  Une soeur que j'aime est brisée de douleur connectée au monde irréel parce qu'elle a aimé ton captivant antidépresseur. Mon neveu s'est enroulé la corde au cou cherchant à abréger sa souffrance dans cet abîme d'illusion et d'hallucination des consommations abusives des drogues de toutes sortes.  D'autres membres de ma famille se laissent aussi charmer par ton immense grandeur « fou du roi » en ces temps difficiles.  Ka tshishkueshkatshet, tu es un roi puissant qui tue tôt ou tard ! 

Toi, Femme, « Porteuse de Vie », marchons en famille le 8 mars 2018, point de rencontre au Carré D'Youville pour 11 h et ensemble traversons la grande route vers Radio Canada et montons la côte jusqu'au Parlement pour dire aux chefs dirigeants que Ka tshishkueshkatshet est notre pire ennemi de notre temps pour toutes les familles du Québec et les environs.  Les enfants ont droit à la protection contre les drogues et aux bons soins des grand-mères, des mères et des femmes au grand coeur !  Tshinashkumitinau ! 

- Shanipiap

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Les boissons alcoolisées et toutes les formes de drogues font partie du génocide !  Poudre blanche sous le soleil du Nord !

Pourquoi poudre blanche ?  Pourquoi es-tu venu jusque dans le Grand Nord briser nos vies et nos esprits ?  Tu veux tuer mon frère, tu veux tuer ma sœur,tu veux tuer mon enfant, tu veux tuer ma terre.

C'était un enfant grand et fort, en lui coulait le sang de la vie, ses grand yeux brillaient le soleil.  Son rêve était de vous chanter ses plus belles compositions, Joachim le métissé. Un jour il est parti à Montréal chercher son père, il est revenu le cœur et l'esprit démolis.  Son père ne l'a pas reconnu, ses frères et sœurs ne l'ont jamais vu. Joachim le métis aux cheveux dorés n'est plus le même.  Depuis, il marche seul sur la rue comme un étranger dans son village indien.  Tout au fond de lui il espérait que sa vie change un petit peu avec son père blanc.  Les portes du paradis se sont fermés devant lui et il dit avoir beaucoup pleurer.  

Et puis un soir à la pleine lune, les vestons blancs l'ont ramassé pour le droguer encore plus, pour le dominer.  Il s'est fait piquer le corps, dit avoir beaucoup souffert aux muscles et il s'est sauvé tout nu.  Mais qu'as-tu fait à nos enfants ?  Mais qu'as-tu fait à mon peuple ? 

- Geneviève Shanipiap Mckenzie-Sioui (2011)

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Tu le tues à petit feu ! 

Pour les uns il est devenu violent alcoolique et drogué.  Pour d'autre il est méchant !  Tous ils ne l'ont jamais compris.  Oui ce n'est plus le gentil métis, ce n'est plus le grand chasseur, ce n'est plus le grand trappeur. 

Pourquoi poudre blanche es-tu venu dans le Grand Nord briser nos vies et nos esprits ? 
Tu veux tuer mon frère, tu veux tuer ma sœur, tu veux tuer mon enfant, tu veux tuer ma terre !
 Les portes du paradis vont-elles s'ouvrir devant lui pour que sa vie enfin brille sous le soleil.
 Pour que sa vie enfin brille sous le soleil, sous le soleil du Nord !

- Shanipiap

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